La gestion de l’association « Groupement de Lutte Anti-Vectorielle » (Glaive) pointée du doigt par la Chambre régionale des comptes. Dans un rapport de 40 pages, la CRC n’épargne pas cette structure subventionnée aux deux tiers par le conseil départemental, sur sa gestion financière et sur d’éventuelles dérives électoralistes.
Créé en 2006 en pleine crise du chikungunya dans l’ile, le Glaive, dont ses statuts lui donnent vocation à intervenir sur l’ensemble de La Réunion, voit ses activités s’exercer « principalement à Saint-Denis et, dans une moindre mesure, sur le territoire de cinq autres communes du Nord et de l’Est », dénonce la CRC.
La chambre émet également des réserves sur la politique de ressources humaines « particulièrement généreuse » du Glaive envers ses agents titulaires. Le tout sans application d’une convention collective et sans avis du conseil d’administration.
Ainsi, certains agents de l’association ont bénéficié d’une augmentation de salaire de 40% sur les cinq dernières années, sans oublier de « primes exceptionnelles dont le montant peut correspondre à un 13ème mois de salaire », écrit la CRC dans son rapport. La chambre déplore également que des agents disposent de véhicules de service « en dehors des horaires de travail ».
Autre critique formulée à l’encontre du Glaive, et pas des moindres : « en matière de réinsertion professionnelle, la majorité des emplois aidés a concerné des habitants de Saint-Denis », alors que ses missions sont à l’échelle départementale. De plus, pour la CRC, il existe une certaine « correspondance entre le lieu de résidence des emplois aidés et certaines circonscriptions d’élus à l’origine des recommandations de candidatures ». En gros : que le Glaive userait de pratiques électoralistes.
Des soupçons balayés d’un revers de main par le président du Glaive, Philippe Nativel. Dans une réponse écrite adressée à la CRC, ce dernier affirme que le Glaive intervient principalement dans le nord du département, et qu’il est donc « normal que les élus du nord, qui reçoivent un public éloigné de l’emploi s’adressent à des structures en charges de l’accompagnement socio professionnel de ce type de public ».
Sur le manque de rigueur financière de son association pointé par la CRC, et notamment sur le niveau de rémunération de certains agents, Philippe Nativel tient à rappeler qu’une « une étude de rémunération fiable, précise et indépendante souligne le caractère rigoureux de la politique RH mené au GLAIVE ; il est regrettable que la Chambre affirme le contraire ».
L’intégralité du rapport de la CRC et la réponse du Glaive à retrouver ci dessous :
[La CRC critique sévèrement la gestion du GLAIVE]url:https://www.scribd.com/document/348377572/La-CRC-critique-severement-la-gestion-du-GLAIVE#from_embed by [Zinfos974]url:https://fr.scribd.com/user/282164892/Zinfos974#from_embed on Scribd