Baisse de l’investissement, augmentation du chômage, consommation en baisse, dégradation du climat d’affaires… Les problématiques actuelles ont été rappelées ce matin par Bernard Picardo, le président de Chambre de Métiers et de l’Artisanat. « Le financement de nos activités a toujours été un sujet de grande préoccupation pour nos chefs d’entreprises, et aujourd’hui, dans ce contexte de crise mondiale, plus que jamais ils abordent l’avenir avec beaucoup d’appréhension« , a-t-il souligné.
A ce titre, et pour trouver une clarté dans le dispositif du plan de relance, les partenaires bancaires ont signé ce matin une convention de partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Cette convention a pour objectif de faciliter l’accès des entreprises aux financements nécessaires à leur maintien, à leur développement, à leur création.
« On est obligé d’ajuster les comptes bancaires à la réalité économique«
Ce matin, un échange a permis aux représentants de la Chambres de Métiers, à des adhérents et aux banques de faire part, chacun, de leurs préoccupations et obligations. Pour Christian Fara, le président régional de la Caisse d’Epargne et président de la fédération des banques locales, « je le dis depuis l’origine, nous n’avons pas changé nos modes de fonctionnement. La modification actuelle vient du fait que l’économie a changé. De ce fait, un chef d’entreprise qui connait une perte de 50% de son chiffre d’affaire, ce n’est pas une volonté de couper les crédits mais on est obligé d’ajuster les comptes bancaires à la réalité économique« .
Pour exemple, dans la convention signée par la BR, celle-ci s’engage à « apporter une réponse à une demande instruite par la Chambre de Métiers dans un délai maximum de 30 jours à compter du dépôt de dossier », « à promouvoir les outils spécifiques tels que le prêt à taux zéro du dispositif Nacre, le prêt à la création d’entreprise, le prêt participatif de développement, les outils de plan de relance des PME… ».
Et pour coordonner le tout, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat s’engage à jouer un rôle d’interface entre ces « deux mondes » dont l’idée demeure que les banquiers et les professionnels ne parlent pas le même langage…