

"Quand les Directions stockent la poudre et jouent avec le feu...
Alors que la mobilisation des agents IEG des POM grandit de jour en jour, les Directions d’EDF et des ENN multiplient les tentatives de pourrissement du conflit engagé avec lucidité, responsabilité et détermination par la CGT des Pays d'Outre Mer.
Ces Directions prennent ainsi volontairement le risque de rupture d’alimentation des usagers dans les différents pays en refusant de répondre aux légitimes revendications fondées en droit, en multipliant les recours à des fonctionnements techniques risqués des installations de production.
Les 24, 25, 26 et 27 février, dans le respect de l'usager, de très nombreuses actions de baisse de production, fermeture d’agence et de manifestation ont été réalisées par les agents à La Réunion, en Guadeloupe et à la Martinique.
Les Directions, face à l'ampleur de cette mobilisation des Pays d'Outre Mer, ont tout d’abord tenté de faire appel à la répression, constat d’huissier, référé d'heure en heure, demande de réquisition, retrait de banderoles syndicales sur piquet de grève et pressions individuelles.
Devant l’échec de ces tentatives, elles n’ont ensuite pas hésité à mentir aux agents et à la population pour tenter de masquer la réalité et par stratégie instrumentaliser la population et le monde économique, notamment en annonçant que la grève était terminée alors que les assemblées générales ont simplement suspendu les modalités d’actions dans l’attente de rencontres CGT/Direction à EDF, à la Séchilienne Sidec ainsi qu’à la CDE.
Dans cette attente, les préavis de grève ne sont pas levés et aucun protocole de fin de conflit n’a été ni négocié, ni signé. La revendication donc demeure intacte. Et dans ce contexte cartésien, il n’y a aucune raison que le conflit engagé s’arrête, bien au contraire.
A EDF, la Direction a été encore plus loin. Alors que la Direction locale EDF Réunion annonçait une ouverture de discussion entre les Directions nationales et la FNME CGT dès le 28 février, il aura fallu que la Fédération prenne l’initiative d’un contact téléphonique pour constater qu’il n’était pas question pour EDF de négocier sur l’évolution de la compensation d’écart de vie chère.
La Direction des Ressources Humaines n’a en réalité que confirmer à la Fédération que sa position n’avait pas évolué par rapport à celle exprimée lors de la rencontre tenue à Paris dans le cadre du préavis et qui a inévitablement conduit à la mobilisation de ces derniers jours.
Sans doute signe de sa grande difficulté face à la détermination accrue du personnel, la Direction d’EDF vient de remettre en cause sa crédibilité devant les agents et leur famille mais aussi devant les populations, le monde économique et les pouvoirs publics des POM.
La CGT, quant à elle, n’entend pas se laisser détourner de la défense des intérêts des salariés, de leur famille et des populations, elle va donc continuer son combat avec détermination et honnêteté.
A cet effet, la CGT des Pays d'Outre Mer appelle maintenant l'ensemble des agents des IEG à se tenir prêts à une mobilisation sans précédent sous les formes décidées en Assemblée Générale. A défaut de diligence des Directions concernées, à respecter les conclusions de l'accord du 22 février 1972.La CGT dans son ensemble démontrera qu'il n'est pas bon de stocker la poudre de la discrimination et de jouer avec le feu du mépris, ce face à une exigence de justice et d'application de droit réclamée par les agents depuis plusieurs années.
Montreuil, le 2 mars 2011"