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La CGPME refuse de signer l’accord COSPAR/MEDEF

A la précédente réunion, la CGPME quittait la table des négociations avec le Cospar et le Medef. Aucun membre ne participera à la nouvelle réunion de négociations qui a lieu en fin de journée, à 17h30. La CGPME, présidée par Pascal Thiaw-Kine, a souhaité expliquer les raisons de son refus de signer l’accord sur les revendications salariales du Cospar.

Ecrit par Melanie Roddier – le lundi 25 mai 2009 à 17H57

« Nous sommes aujourd’hui dans une notion de rattrapage de solidarité nationale et celle-ci doit être du fait de l’État, non pas de l’entreprise« , a affirmé Pascal Thiaw-Kine, justifiant le refus de la CGPME de s’asseoir autour de la table des négociations, aux côtés du COSPAR et du MEDEF.

Pour ses membres, il est impossible que cette décision politique soit bénéfique pour toutes les entreprises: « Augmenter les salaires de 50 euros revient à signer l’arrêt de mort de certaines entreprises » explique un intervenant. Les TPE/PME, notamment les transporteurs, les terrassiers ou encore le BTP, sont déjà en situation de crise, cet accord global pourrait précipiter effectivement les situations précaires.

30% des chefs d’entreprises artisanales ont un revenu en dessous du SMIC

Dans le secteur de l’artisanat, 30% des chefs d’entreprises ont un revenu en-dessous du SMIC, les inscriptions à la Chambre de métiers et d’artisanat sont en baisse alors que les radiations sont plus importantes. C’est ce qu’a tenu à souligner le président de la chambre des métiers et de l’artisanat, Bernard Picardo, qui rappelle qu’à l’heure actuelle la première difficulté est de préserver les emplois existants. « Nous demander d’augmenter les salaires, c’est marcher sur la tête » a-t-il lancé en conférence de presse.

Pour la CGPME, les entreprises n’ont pas à compenser l’aide exceptionnelle apportée par l’État. « Le manque de visibilité doit conduire à des prises de positions économiques et non pas politiques« , affirme Jean-Louis Lecoq, secrétaire de la CGPME ajoutant que « ce n’est pas aux TPE/PME de porter le chapeau des choix politiques. L’État a choisi le collectif au lieu des individus« .

Le « dialogue social va nous faire sortir de la crise »

Les membres de la CGPME rappellent que le contrat d’intéressement proposé aux dernières réunions est une formule qui permet d’instaurer la porte du dialogue social. « Le dialogue social est à mon sens ce qui va nous faire sortir de la crise. J’ai rencontré de grosses difficultés en novembre-décembre dernier, c’est avec l’ensemble de mes employeurs que j’ai réussi à remonter la pente » a témoigné Daniel Ibao, transporteur et membre de la CGPME.

Le président de la confédération, Pascal Thiaw-Kine, a conclu la conférence en rappelant que cet accord n’est pas équitable pour l’ensemble des TPE/PME.

 

 

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