La CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion) a fait le bilan de la visite de François Hollande ce dimanche dans un champ de canne à Bras-Panon. Une quarantaine de planteurs se sont réunis pour l’occasion. Deux points ont été évoqués: les annonces du président qui ont rassuré les agriculteurs et le « manque de respect » de la direction de Tereos lors de la visite présidentielle de l’usine de Bois Rouge.
« Nous voulions un engagement ferme du président, affirme Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER, et nous avons été rassurés ». Il fait allusion aux 38 millions d’euros pour la filière canne. « François Hollande a dit qu’il fallait préserver et développer la filière canne à La Réunion ». Selon lui, l’autorisation de l’Europe pour le financement ne devrait pas poser problème: « Je suis confiant que Bruxelles ne dira pas non ».
Le président de la CGPER est moins serein quant à la direction de Tereos. Pour lui il est « inacceptable » qu’elle n’ait pas mentionné le travail des paysans lors de la visite de l’usine de Bois Rouge. « Ils ont parlé des deux usines sans mentionner une seule fois le travail qui est fait par les paysans en amont. Les petits et moyens planteurs représente 85% de la production de canne à La Réunion ». Une réflexion qu’il a partagé avec le président de la République.
« Maintenant nous devons nous mettre au travail pour le prochaine convention canne, dont certains éléments comme les bagasses à 35 euros, l’augmentation des retraites, une reconnaissance des spécificités de notre territoire comme les terrains accidentés et la chaleur, etc, on été évoqué avec la DAAF et le ministre de l’Agriculture (Stéphane Le Foll, venu accompagner François Hollande, ndlr), » termine-t-il.