Le 21 avril prochain, les planteurs sont appelés à élire leurs représentants au sein des commissions mixtes d’usines (CMU) qui désigneront par la suite ceux qui siégeront à la Commission paritaire de la canne et du sucre (CPCS). L’enjeu est essentiel pour la renégociation de la Convention canne de 2022.
Ce mardi face aux militants devant l’usine du Gol, le président de la CGPER a donc insisté sur « la responsabilité de défendre les intérêts de tous les planteurs ». Après deux campagnes difficiles, amplifiées par la crise sanitaire,« il est essentiel que les discussions commencent dès cette année, pas question de négocier sous la pression à quelques semaines de la coupe un document qui fixe le prix de la canne pour plusieurs années », déclare Jean-Michel Moutama. Car il faut améliorer le revenu des planteurs, revendique-t-il. Depuis 35 ans, la formule de calcul n’a pas changé. Elle « intègre des éléments qui pénalisent le planteur au profit de l’usinier Téréos ». Le prix de la tonne de canne doit ainsi être indexé sur le coût de la vie locale selon l’indice de l’INSEE, propose le syndicat.
La CGPER, après avoir perdu la direction de la Chambre verte, n’entend pas « laisser à la FDSEA-JA la responsabilité de défendre les planteurs ». La nouvelle direction « vante la canne fibre et la canne bio alors que ce ne sont pas sur ces sujets que les discussions de la prochaine convention porteront », pointe-t-elle.
Pour remporter le scrutin, la CGPER vise donc l’union. L’union avec l’UPNA, « c’est le même ADN ». Selon Isabelle Payet de l’UPNA, « la moitié du syndicat soutient déjà la démarche ». Des planteurs de la FDSEA ont également rejoint les rangs de la CGPER, « déjà déçus par la façon de faire les choses de la Chambre aujourd’hui ».
Avec ce rassemblement, la Confédération espère également obtenir prochainement la transparence sur les comptes de l’usinier et le retour des planteurs autour de la table d’ERCANE. Elle demande aussi qu’un audit soit réalisé sur la campagne sucrière de 2021 « pour que les discussions de la prochaine Convention canne puissent se faire sur du concret, avec un même niveau d’information pour les planteurs, Téréos et l’Etat ».