« Les banques peuvent aussi contribuer à l’amortisseur social en renonçant à la perception des frais de tenue de compte et des agios sur les comptes débiteurs ». Dans un courrier adressé au préfet, le secrétaire général de la CFDT Réunion, Jean-Pierre Rivière, lui demande de prendre en compte la situation bancaire des employés, notamment ceux placés en activité partielle et qui perçoivent un salaire au-delà du SMIC. Un manque à gagner qui pourrait avoir « des conséquences désastreuses pour ces salariés-es ayant déjà des difficultés pour joindre les deux bouts hors crise épidémique », prévient Jean-Pierre Rivière.
Monsieur le Préfet,
L’épidémie de Covid-19 qui sévit actuellement sur notre île oblige 1419 entreprises à demander à la DIECCTE la mise en activité partielle de 15000 salarié- es. (chiffre du 20/03/2020). Cette mesure a notamment pour objectif de limiter la propagation du virus et répond à l’exigence de confinement institué par le gouvernement.
Cependant, l’activité partielle des salariés-es qui perçoivent un salaire au-delà du SMIC aura un impact sur leur pouvoir d’achat. En effet, les salarié-es au SMIC percevront, suite à une décision gouvernementale, 100 % de leur salaire et ceux au- dessus du SMIC environ 84% de leur revenu net.
Ce manque à gagner peut avoir des conséquences désastreuses pour ces salariés-es ayant déjà des difficultés « pour joindre les deux bouts » hors crise épidémique .
Pour la CFDT Réunion, dans cette crise sanitaire, les banques peuvent aussi contribuer à l’amortisseur social en renonçant à la perception des frais de tenue de compte et des agios sur les comptes débiteurs.
Aussi, nous sollicitons votre intervention auprès des établissements bancaires pour qu’elles optent pour une non-perception d’agios et des frais de tenue compte et ce jusqu’au retour normal de l’activité.
Par ailleurs, il nous semble essentiel que les maîtres d’ouvrages procèdent au paiement rapide de toutes les situations qu’ils auraient en leur possession. Cette célérité dans le paiement permettrait certainement la survie des entreprises et donc le maintien en emploi des salarié-es.
En espérant que notre courrier retiendra toute votre attention, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’expression de notre haute considération.