Le Club Réunion Croisière est de nouveau en place à la CCIR (Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion) pour accueillir, comme il se doit, les paquebots qui croisent par la Réunion. Un travail d’optimisation a été effectué pour garantir un meilleur accueil des croisiéristes. Accueil qui devra faire ses preuves dès demain avec l’arrivée du paquebot Hanseatic au Port.
« Le Club Croisière doit donner une autre image« , explique Ibrahim Patel, président de la CCIR, devant la presse ce matin. Il y a énormément de travail pour faire oublier les « couacs » des croisiéristes errants dans les rues du Port à la recherche d’un transport, d’un bureau de change ou se trouvant face à des magasins fermés. « Il y a une volonté commune de relancer la filière croisière. Une filière qui génère un chiffre d’affaires important pour les entreprises locales« , explique Pascal Ponapin, président du Club Réunion Croisière. D’autant que le potentiel est là puisque la dépense moyenne d’un passager en escale dans notre île a été évaluée à environ 100 euros (source : Conseil National du Tourisme).
Mais avant de pouvoir dépenser leur argent, les croisiéristes demandent des structures d’accueil. « Les problèmes commençaient au débarquement. Il y a avait un travail important à faire dès la sortie de la passerelle« , souligne Ibrahim Patel. Un travail qui a été mené par le Club Réunion Croisière, aidé par tous les partenaires privés et publics que compte cette association.
« Nous ne voulons pas revivre la mésaventure des Australiens (…) »
Des mesures immédiates et à court terme ont été prises par le Club. Les conditions d’accueil vont être améliorées avec l’aménagement de la gare maritime (aménagement paysager, signalétique, modalités d’information, personnel d’accueil…), une meilleure offre de déplacement pour les croisiéristes et la mise en place d’une quarantaine de taxis et de véhicules de location. « Le premier et le dernier contact pour les touristes est en général le chauffeur de taxi« , explique Valérie Paré, de la société Solutions Taxis.
Un travail a été effectué pour l’amélioration de la signalétique, mais surtout une politique de tarification transparente avec obligation pour les chauffeurs de taxi de faire tourner le « compteur » pour éviter toute fraude. « Le tarif forfaitaire est interdit, la DIECCTE (Directions des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) pourra mener des contrôles inopinés« , rappelle Ary Claude Caro, vice-président à la CCIR mais également président du SATR (Syndicat des artisans taxis de la Réunion).
Autre mesure très importante prise par la CCIR, la mise en place d’un bureau de change. « Nous allons mettre en place un bureau de change mobile en collaboration avec la Poste et la BFC à l’intérieur du bateau. C’était un des problèmes à régler. Nous ne voulons pas revivre la mésaventure des Australiens qui n’avaient pas bénéficié d’un bon accueil car il n’y avait pas de possibilité d’acheter et de changer l’argent« , rappelle Ibrahim Patel. Un bureau de change qui devrait être « effectif » pour la venue du paquebot Costa Allegra, le 24 décembre prochain, les autres paquebots transportant des touristes européens.
La Réunion devrait accueillir d’ici début février 2012, 10.733 passagers répartis sur 12 paquebots, représentant une manne financière estimée à plus de 1 million d’euros. Le mot de la fin revient à l’Office de tourisme de la Possession : « Auparavant l’accueil des croisiéristes se faisait avec d’énormes difficultés. La relance du Club va entrainer un grand souffle d’oxygène pour l’accueil des touristes. (…) A terme, le Port pourrait être la première porte d’entrée à la Réunion dans quelques années, avec la possibilité d’accueillir de plus gros paquebots ».