
"Je rêve de ce que j'ai vu à la télé toutes les nuits. Je vois le sang et les pleurs. J'entends les cris et je vois la mort venir". Ces mots sont ceux d'un enfant qui témoigne de la souffrance psychologique et morale dont il est la victime depuis les premiers jours de la crise à Madagascar.
L'UNICEF a, en effet, publié hier les résultats de son rapport sur les impacts de la crise politique sur les enfants; impacts qui se traduisent régulièrement par des traumatismes psychologiques. A partir de poèmes, de dessins et de discussions collectives et individuelles, 12.800 malgaches âgés de 6 à 18 ans et originaires d'Antananarivo ont expliqué leur ressenti quant au contexte actuel du pays. Un ressenti résumé dans le rapport de l'UNICEF : la "Boîte de pandore".
L'UNICEF a, en effet, publié hier les résultats de son rapport sur les impacts de la crise politique sur les enfants; impacts qui se traduisent régulièrement par des traumatismes psychologiques. A partir de poèmes, de dessins et de discussions collectives et individuelles, 12.800 malgaches âgés de 6 à 18 ans et originaires d'Antananarivo ont expliqué leur ressenti quant au contexte actuel du pays. Un ressenti résumé dans le rapport de l'UNICEF : la "Boîte de pandore".

Des enfants manipulés par des adultes...
Comme l'indique Lova Rabary-Rakotondravony de l'Express de Madagascar, ces milliers d'enfants ont été témoins, victimes et/ou acteurs des violences à l'image de ce témoignage poignant d'une enfant : "Je me sens très malheureuse car papa n'a plus de travail. (...). Je me sens fâchée, (car) les polémiques politiques prennent place dans les établissements scolaires; (...). Les malgaches deviennent violents et la fraternité est détruite..."
Au delà des traumatismes résultant des actes de violences vus à la télé ou en direct, c'est le développement psychologique des enfants qui soulève le plus d'inquiétudes à l'UNICEF. Le représentant résident de cette organisation internationale, Bruno Maes, indique que les "expériences négatives de la crise exposent les jeunes à des risques à long terme et conduisent à l’appréhension permanente de devenir agressifs". Par ailleurs, "ceux qui ont participé aux pillages des magasins sont considérés comme des héros dans les cours des écoles, tandis que ceux qui n’ont rien eu sont perçus comme des incapables. (...). Le pire, c’est que ces actes, ainsi que les violences, ont été encouragés par des adultes, comme les parents, les enseignants et les leaders communautaires" indique un travailleur social.
Les 12.800 jeunes questionnés ont aussi déclaré qu'ils avaient participé à des émeutes, jets de pierres et autres pillages, après avoir été manipulés par des leaders communautaires avec de l'argent (5.000 à 15.000 ariary).
Cela fait plus de quatre mois que la crise sévit à Madagascar. Les enfants sont souvent en première ligne de ces événements qu'ils vivent quotidiennement de l'intérieur ; un quotidien que tous semblent ignorer alors que le contexte socio-économique ne cesse de se dégrader...
Comme l'indique Lova Rabary-Rakotondravony de l'Express de Madagascar, ces milliers d'enfants ont été témoins, victimes et/ou acteurs des violences à l'image de ce témoignage poignant d'une enfant : "Je me sens très malheureuse car papa n'a plus de travail. (...). Je me sens fâchée, (car) les polémiques politiques prennent place dans les établissements scolaires; (...). Les malgaches deviennent violents et la fraternité est détruite..."
Au delà des traumatismes résultant des actes de violences vus à la télé ou en direct, c'est le développement psychologique des enfants qui soulève le plus d'inquiétudes à l'UNICEF. Le représentant résident de cette organisation internationale, Bruno Maes, indique que les "expériences négatives de la crise exposent les jeunes à des risques à long terme et conduisent à l’appréhension permanente de devenir agressifs". Par ailleurs, "ceux qui ont participé aux pillages des magasins sont considérés comme des héros dans les cours des écoles, tandis que ceux qui n’ont rien eu sont perçus comme des incapables. (...). Le pire, c’est que ces actes, ainsi que les violences, ont été encouragés par des adultes, comme les parents, les enseignants et les leaders communautaires" indique un travailleur social.
Les 12.800 jeunes questionnés ont aussi déclaré qu'ils avaient participé à des émeutes, jets de pierres et autres pillages, après avoir été manipulés par des leaders communautaires avec de l'argent (5.000 à 15.000 ariary).
Cela fait plus de quatre mois que la crise sévit à Madagascar. Les enfants sont souvent en première ligne de ces événements qu'ils vivent quotidiennement de l'intérieur ; un quotidien que tous semblent ignorer alors que le contexte socio-économique ne cesse de se dégrader...