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La Banque Alimentaire des Mascareignes et la Chambre d’Agriculture, partenaires dans l’intérêt des bénéficiaires de l’aide alimentaire

Pour faire face à l’augmentation de bénéficiaires mais aussi afin de diversifier les colis alimentaires, la Banque Alimentaire des Mascareignes et la Chambre d’Agriculture signent un partenariat. Grâce à ce partenariat, 6 tonnes de fruits et légumes vont être distribuées mensuellement afin aussi de permettre la promotion d’une alimentation saine et équilibrée.

Ecrit par N.P – le mardi 08 février 2022 à 14H00

Face à l’augmentation conséquente du nombre de bénéficiaires, la Banque Alimentaire des Mascareignes, innove et diversifie ses sources d’approvisionnement. Affiliée à la Fédération Française des Banques Alimentaires, habilitée par l’État et chargée par le Préfet de La Réunion d’animer et de coordonner le réseau d’aide alimentaire publique composé des CCAS des communes et des associations habilitées par l’État, la Banque Alimentaire des Mascareignes a augmenté de 41% sa distribution en trois ans. « Face à la crise sanitaire qui a bouleversé l’économie réunionnaise, précarisé une partie de la population et empiré la situation de nos bénéficiaires, nous avons dû trouver de nouvelles sources d’approvisionnement. Ce rapprochement avec la Chambre d’Agriculture est très important tant en apport quantitatif que qualitatif », explique Bruno Prochasson, Président de la BAM.

« Une partie non négligeable de fruits et légumes produits à La Réunion ne peut pas être commercialisée (surplus, calibrage…). Du fait de la crise sanitaire une partie de l’économie s’est retrouvée à l’arrêt et les difficultés de mise sur le marché des surplus de production ont augmenté. Par ailleurs, la Chambre d’agriculture valorise les produits pays issus des exploitations agricoles. Que les bénéficiaires de la BAM puissent consommer nos produits est important », précise Frédéric Vienne, Président de la Chambre d’Agriculture. « Nous mettons à profit les surplus de productions de nos agriculteurs. Il est important que cette valorisation revienne aux bénéficiaires de la Banque Alimentaire », continue Nadine Grondin, vice-présidente de la Chambre d’agriculture.
 
C’est donc à l’occasion d’une première livraison de trois tonnes que le partenariat a été officialisé entre ces deux institutions. Bimensuellement, trois tonnes de produits seront livrées pendant toute l’année 2022. Ces produits sont achetés pour une somme modique par la Banque alimentaire grâce à un financement de l’Etat. De plus, des dons seront effectués par les agriculteurs dans le cadre de ce partenariat avec la Chambre d’agriculture. Ainsi, les colis distribués qui sont aujourd’hui constitués à 13% de produits frais dans les colis vont être passer à 20% de fruits et légumes, améliorant considérablement la qualité nutritive des colis. « Nous avions déjà anticipé une partie de la production à livrer aujourd’hui et des plants ont déjà été organisés pour pérenniser ces livraisons deux fois par mois », a rassuré monsieur Danylo Taïlamé, Président des Producteurs fermiers du grand sud, qui regroupe 35 agriculteurs dans le sud. « Grâce à cette « commande » nous avons anticipé et nous devons livrer ces 6 tonnes mensuelles. Nous allons donc produire spécifiquement pour répondre à cette commande. Les produits ainsi livrés ont été plantés spécifiquement pour la BAM », continue le représentant des agriculteurs du sud.

Si ce type de produits frais impose à la BAM d’accélérer la rapidité de ses distributions, l’association consent volontiers à cette évolution. Ne pouvoir accéder en quantité suffisante à une nourriture saine et équilibrée, c’est un risque de rompre le lien social, c’est ouvrir la porte aux problèmes de santé et de bien-être. A court terme, c’est d’abord le sentiment de faim et d’épuisement, conséquence des repas sautés. S’ajoutent les maladies physiques et psychologiques : à moyen terme, l’insécurité alimentaire engendre de l’anémie, un déficit en vitamine D notamment chez les femmes, mais aussi du diabète, du cholestérol. Enfin, une alimentation insuffisante favorise l’isolement liée à la honte de ne pouvoir se nourrir seul, et trace la voie de l’exclusion. « Il est primordial pour nos structures de lutter contre cela et nous allons tout mettre en œuvre pour continuer à favoriser l’accès à une alimentation saine et équilibrée, de produits locaux », conclue le président de la BAM.

Lucien Giudicelli, sous-Préfet, a souligné que tous les acteurs impliqués dans ce partenariat, participent à la souveraineté alimentaire de La Réunion. Grâce à cela, ce sont toutes les valeurs de l’agriculture locale qui sont diffusées avec une alimentation saine, durable et locale. L’action du réseau de la Banque alimentaire est organisée autour de 11 CCAS et 30 associations habilitées par l’Etat, permettant de distribuer, à La Réunion, en 2021 l’équivalent de 2 600 000 repas gratuits. Cette action existe uniquement grâce à l’implication quotidienne de 50 bénévoles à la BAM et environ 500 pour l’ensemble du réseau. Cette solidarité est également celle de la population réunionnaise qui, chaque année, participe à la collecte en novembre. En 2021, celle-ci a permis de récupérer en une journée environ 40 tonnes de denrées alimentaires soit l’équivalent de 80 000 repas. Ce partenariat avec la Chambre d’agriculture permet d’intégrer les agriculteurs dans cette chaîne de solidarité indispensable à notre île.

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