Après Philippe Le Constant qui a "chauffé" la salle pouvant accueillir plus de 3000 personnes, Patrick Lebreton a pris la parole dans son fief saint-josephois. Le baron sudiste du PS n'a pas eu de mots assez forts pour vanter les mérites du vainqueur de la primaire socialiste. "Une élection doit être un moment de vérité. Benoît, tu n'as pas plié contre les coups de poignards. Les valeurs, c'est ce qui nous réunit. Les valeurs et les projets !", lance le maire de Saint-Joseph.
Ce dernier a assuré devant l'assistance "qu'ici, il n'y avait pas de pièges", référence sûrement aux responsables socialistes qui ont préféré rejoindre Emmanuel Macron que le vainqueur légitime de la primaire socialiste.
#Hamon #LaReunion les militants attendent leur candidat #StJoseph pic.twitter.com/uTbZPpqiud
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Arrivée du candidat #Hamon pour son meeting à #StJoseph pic.twitter.com/U9HCohSkqq
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Je ne suis pas un candidat qui cherche à "faire" président de la République, je veux être un bon président de la République #HamonReunion pic.twitter.com/Bw8Qjjywno
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Il n’est pas plus tendre avec le candidat Les Républicains, l’ancien premier ministre François Fillon."François Fillon nous dit qu'il est l’homme qui restaurera l’autorité de l’État. De quelle autorité parle-t-il, là ou il est censé être le garant de l’indépendance de la justice ? Voilà la réalité de notre campagne", lance-t-il sous les huées du public.
E. Macron c'est le candidat qui, pour aller de l'avant, rassemble ceux qui ont échoué à droite et ceux qui ont échoué à gauche depuis 20 ans pic.twitter.com/5ocKEsVJvT
— Benoît Hamon (@benoithamon) 1 avril 2017
Benoît Hamon s'est ensuite exprimé sur l'une des mesures phares de son programme, son fameux Revenu universel d'existence (RUE). "Nous sommes en train de le rêver à plusieurs et en train d’en faire une réalité", se félicite-t-il. Pour rappel, en cas de victoire lors de la présidentielle, le candidat socialiste souhaite dès le 1er janvier transformer le RSA en RUE et "y ajouter 10% soit 600 euros versés automatiquement aux plus pauvres en France et dans les Outre-Mer". "Il sera aussi verser à ceux qui travaillent jusqu à 2200 euros net par mois et sera dégressif jusqu’à la retraite. Il s’agit d’une incitation à continuer à travailler et cela revalorise dans le même temps le travail", assure Benoît Hamon, critiqué à gauche comme à droite sur cette mesure.
Le revenu universel permettra à un étudiant de prendre du temps non pas pour travailler dans un fast-food mais pour réviser ses examens pic.twitter.com/LL4RCgmNjt
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Concernant les retraites, Benoit Hamon souhaite rétablir la demi-part fiscale des veuves, mais aussi une revalorisation de 10% du minimum vieillesse (soit 880 euros), la revalorisation de l’aide personnalisé ou encore une augmentation de 30% de l'aide à l’autonomie des personnes âgées. "Dernière chose : sur les retraites à destination des femmes, le transfert des trimestres supplémentaires pourra se faire du conjoint à la conjointe afin de partir à la retraite ensemble", poursuit l'ancien ministre de l'Éducation.
Autre mesure sociale: le versement des allocations familiales dès le premier enfant.
Un ensemble de "mesures de justice, de solidarité que je souhaite mettre en oeuvre", affirme le candidat PS avec l’approbation des militants socialistes présents dans la salle.
Je veux en finir avec ce système qui réserve à ceux qui ont eu les vies les plus dures de vieillir de la manière la plus dure #HamonReunion pic.twitter.com/MfIxoxkiMQ
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Soutenu par Patrick Lebreton, le vainqueur de la primaire de la gauche a assuré qu'il fera, "dans le cadre de la VIe République, sauter l’amendement dit Virapoullé". Il s’agirait ainsi de la "souplesse normative et réglementaire dont vous avait besoin et non pas d'une décision prise dans des bureaux à Paris", affirme-t-il. Une suppression nécessaire dit-il afin de permettre à La Réunion de "pouvoir rayonner sur son environnement régional".
Avant de terminer son meeting au son de la Marseillaise, Benoit Hamon a résumé son programme à des choix "qui visent à une économie respectueuse de l’environnement et à plus de justice, avec le revenu universel".