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[LIVE] Des milliers de Mahorais dans la rue contre l’insécurité

Annick Girardin a entamé son deuxième jour de visite à Mayotte. Une journée marquée par un défilé géant dans les rues du chef-lieu, Mamoudzou. Des milliers de Mahorais ont marché pour crier haut et fort ce qu’ils ne cessent de rappeler depuis trois semaines, à savoir leur ras-le-bol de vivre dans un climat d’insécurité permanent. […]

Ecrit par Camille Sabadel sur place – le mardi 13 mars 2018 à 12H24

Annick Girardin a entamé son deuxième jour de visite à Mayotte. Une journée marquée par un défilé géant dans les rues du chef-lieu, Mamoudzou. Des milliers de Mahorais ont marché pour crier haut et fort ce qu’ils ne cessent de rappeler depuis trois semaines, à savoir leur ras-le-bol de vivre dans un climat d’insécurité permanent.

Le défilé est parti de la barge pour passer place mariage, devant la préfecture, et descendre devant la mairie. C’est devant l’hôtel de ville que le député Mansour Kamardine s’est exprimé avant le leader de l’intersyndicale pour réclamer des mesures « contre l’insécurité et la violence ». « Il n’y a pas de liberté s’il n’y a pas la base qui est la sécurité », a-t-il plaidé, devant une foule de manifestants.

Le discours s’est ensuite poursuivi en shimaoré. Le député LR de la 2e circonscription a ainsi expliqué que des professeurs se sont fait agresser ou encore que tous les élus, « même ceux qui ne peuvent être présents aujourd’hui, les députés et les 17 maires de Mayotte »,  sont avec le peuple pour régler le problème. La foule s’est alors mise à huer, visiblement le manque d’activisme des élus. Du coup, le député a surenchéri en disant qu’il fallait fermer le bureau des étrangers et que ceux qui n’ont pas de papiers doivent se faire expulser et que les autres resteront et devront s’intégrer.

Par ailleurs, une partie du cortège s’est engouffré dans le Conseil départemental où une réunion préparatoire à une réunion de crise cet après-midi s’y tenait en présence des élus du Conseil départemental (14H heure locale – 15 heure Réunion). 

Annick Girardin doit rencontrer dans la journée le collectif de citoyens à l’origine de la grève générale.

La tension est donc loin de retomber malgré la liste de mesures annoncée hier par la ministre des Outre-mer. Voici plus bas le communiqué conjoint du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer qui dévoile les mesures pour Mayotte :
 
I – Renforcer la lutte contre l’insécurité au quotidien, dans la durée :
– Maintien sur le territoire, jusqu’à la fin de l’année scolaire, de 60 gendarmes supplémentaires (par le maintien de l’escadron de gendarmes mobiles arrivé en renfort début mars)
–  Pérennisation du demi-escadron de gendarmes mobiles affecté en renfort de la gendarmerie départementale depuis 2016
– Création d’une brigade de gendarmerie nationale à Koungou
– Augmentation de 50% des effectifs de la réserve territoriale de la Gendarmerie (actuellement 60 réservistes)
– Accélération de l’arrivée de nouveaux renforts : 10 policiers supplémentaires arrivent en mars 2018 et 16 gendarmes d’ici au 1er août 2018. Ces effectifs permettront notamment d’armer la nouvelle brigade de prévention de la délinquance juvénile de la gendarmerie

 

– Augmentation des crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance à 330.000 €, notamment pour faciliter le développement de la vidéo-protection et un partenariat dans le cadre de la zone de sécurité prioritaire en cours de création
– Déploiement de la police du quotidien à Mayotte, avec l’arrivée de 20 gendarmes supplémentaires (affectés pour les 2/3 dès 2019, soit une affectation plus rapide que le rythme national) et l’arrivée de 10 policiers supplémentaires.
 
Depuis la signature du plan de sécurité pour Mayotte en 2016, l’augmentation des effectifs de sécurité a été réelle et significative :
> Gendarmerie départementale : +124 gendarmes depuis 2016 (+ 104 au 1.08.2018)
> Police nationale : + 81 policiers depuis 2016 (+71 au 1.08.2018)

II – Renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et ses conséquences

– Création ce mois-ci d’un Etat-major opérationnel de lutte contre l’immigration clandestine, à terre et en mer, sous la direction d’un sous-préfet – chef d’Etat-major
– Envoi immédiat par la Marine Nationale d’un navire patrouilleur militaire pour renforcer les capacités de surveillance en haute mer jusqu’à l’arrivée des nouveaux intercepteurs (été 2018)
– Engagement et garantie d’une capacité d’intervention H24 en mer par ces moyens renforcés et grâce à une nouvelle organisation du dispositif de lutte contre l’immigration clandestine

 

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