Repas partagé ensuite pour ceux qui désirent continuer à échanger
Présentation par Bruno BOURGEON
Le film ( Arte 2015, 1h28) : Tout à la fois icône adulée sur l’air de la nostalgie et fantôme encombrant de la gauche, François Mitterrand continue de hanter la scène politique vingt ans après sa mort. Une illusion de socialisme perdue et le regret voilé, peut-être, d’une génération politique disparue. Pour mieux cerner les contours flous de cet héritage, William Karel revisite avec précision les deux septennats en clair-obscur du premier président socialiste – celui qui avait promis, citant Rimbaud, de « changer la vie »…
S’appuyant sur la mémoire de proches (Roland Dumas, Laurent Fabius, Ségolène Royal), de conseillers (Jacques Attali, Georges-Marc Benamou ou Laure Adler), de journalistes ou d’historiens (Pierre Péan, Edwy Plenel, Éric Roussel, Philip Short, Michèle Cotta, Raphaëlle Bacqué, Serge July ou Christophe Barbier) et d’archives, le film retrace les hauts et les bas du long règne d’un homme habité par le pouvoir et rongé par la maladie. Il raconte le fol espoir dans l’euphorie de la victoire du 10 mai 1981, les réformes sociales (retraite à 60 ans, 39 heures, impôt sur les grandes fortunes…) avant le tournant de 1983, l’emblématique abolition de la peine de mort, les radios libres et les chantiers pharaoniques, mais aussi l’émergence favorisée du Front national
Le débat : Quel est l’héritage de 1981 et des deux septennats de François Mitterrand? comment tous ceux qui s’en sont réclamés, de Lionel Jospin à Ségolène Royal et à François Hollande ont-ils continué à détourner le beau slogan « Changer la vie » ?
7 jours après le 80ème anniversaire du Front Populaire (3 mai 1936 au 10 Avril 1938), nous évoquerons aussi une autre « histoire de gauche » qui a mal fini mais que le Conseil National de la Résistance (qu’AID a remis en lumière à Saint-Denis à l’occasion des 60è et 70è anniversaires du programme du 15 Mars 1944) avait su remettre dans « le sens de l’histoire ».
Et pour nous maintenant, que pouvons-nous envisager alors que, si notre situation matérielle paraît globalement satisfaisante, en réalité, en tant que Réunionnais, Français et même qu’Européens, nous ne pesons plus du tout la même chose qu’en 1981 ou qu’en 1936, et que notre avenir dépend aussi largement des relations internationales, dans le futur partage conflictuel des « restes » d’une planète trop peuplée ravagée par une mondialisation irresponsable ?
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