Depuis le début de la semaine, l’usine de Bois Rouge est paralysée par les planteurs de l’Est en colère. La raison de ce mouvement, une sonde servant à calculer la richesse de la canne a été jugée défectueuse. Après une opération escargot, dans la matinée de mercredi jusqu’au siège de la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et des forêts), les planteurs avaient obtenu que des tests de richesse soient effectués sur la balance de Beaufonds.
Hier après-midi, les différents tests ont confirmé un problème sur la sonde. « Elle écrase 40% de l’échantillon de canne« , expliquait, hier, Frédéric Vienne, président de la FDSEA. Devant ce constat, des négociations devaient être engagées entre les planteurs, les représentants de la DAAF, du CTICS (Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre) et les industriels pour obtenir des indemnités en raison de la sonde défectueuse.
Une sonde qui ferait perdre « 1 point de richesse« , par tonne de canne, soulignait Frédéric Vienne. Ce qui représente près de 5 euros par tonne pour un planteur moyen, soit un manque à gagner de près de 1.000 euros par mois (la moyenne de livraison pour un planteur est de 50 tonnes par semaine).
Bien décider à se faire entendre, les planteurs ont décidé de reconduire leur mouvement et de paralyser l’activité sur l’usine de Bois Rouge tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu demain après-midi pour tenter de trouver une issue à ce conflit.