Un récent article du Monde se demandait si les enfants avaient déjà une « conscience de classe » leur faisant choisir des amis socialement proches d'eux, ce qui annulerait les bénéfices de la mixité sociale que permettent les établissements scolaires.
Selon une enquête menée dans quatre collèges français mixtes, il a en effet été établi que l’origine sociale des enfants influence leurs relations à l’école, rapporte Slate. Une situation qui pourrait être source de conflits et d’inimitiés.
Le fait que les enfants aient plus de chances d'avoir des amis socialement proches est qualifié en sociologie d'homophilie sociale. Cette homophilie sociale est plus ou moins prononcée selon le type de relations. Elle est moins visible dans les relations d’amitiés « faibles » (copains, potes, camarades, etc.). Elle devient visible quand il s’agit d’amitié solide.
On peut expliquer ce phénomène par les opportunités de contact entre élèves car les enfants d’un même milieu social ont plus de chances d’habiter dans le même quartier ou la même rue, favorisant un contact plus fréquent.
Toutefois, pour pallier le phénomène, les établissements scolaires disposent d’un levier essentiel. Il s’agit de répartir les élèves entre les classes. Ces répartitions favorisent plus d'opportunités de contact et la mixité sociale à l’école permet ainsi de favoriser une certaine diversité amicale.