« Nous ne partageons pas l’autosatisfaction de Thierry Robert », exprime pour commencer Joël Pontalba, entouré d’Emile Pajaniaye et d’Angela Naminzo. « La commune est endettée à hauteur de 40 millions d’euros, ce qui correspond sur 8 ans de mandature cumulés à 5 millions d’emprunt tous les ans en moyenne », détaille-t-il.
L’élu précise : « L’épargne nette de la commune, c’est-à-dire la capacité nette d’autofinancement des investissements, est en négatif de 3,3 millions. Le nouvel emprunt sert à couvrir pour moitié l’épargne négative, pour rembourser la dette. Le maire emprunte, il doit, il emprunte, il doit… C’est de la cavalerie financière ».
Par ailleurs les conseillers municipaux d’opposition estiment que les dépenses de personnel sont sous-évaluées. « Le maire a budgétisé 26,8 millions pour 2016 alors qu’au 31 décembre 2015, les dépenses réellement payées sont de l’ordre de 28 millions. Thierry Robert explique cela par un transfert de personnel sur la caisse des écoles, mais celle-ci est financée en totalité par la commune », argue le conseiller d’opposition, dénonçant un « enfumage ».
« Ce sont les Saint-Leusiens qui devront payer le prix fort »
Selon l’homme politique, d’autres dépenses de personnel ne sont pas non plus intégrées dans ce budget (comme celle concernant la complémentaire prévoyance santé des agents communaux, ou l’indemnité de départ volontaire à la retraite) et le doute plane quant aux dépenses nécessaires pour l’organisation du référendum local (pour la carrière de Bois-Blanc, ndlr). « Nous avons posé les questions, nous n’avons pas eu de réponse », reproche-t-il.
Les élus font également part de « gros doutes » quant à la réalisation et au financement de certains chantiers en cours, comme celui de la médiathèque ou de la piscine municipale. Le cas de l’école Estella Clain est également évoqué. « Il ne suffit pas de les inscrire, ce qui compte, c’est de les réaliser ».
« Ce budget est la conséquence de 8 années de gestion hasardeuse qui ont plongé la commune dans le rouge. Ce seront les familles saint-leusiennes qui vont devoir payer le prix fort dans les années à venir », alertent-ils pour finir.