L’opposition PLR saint-pauloise vient chauffer les oreilles du maire et président du TCO Joseph Sinimalé. La semaine a été riche en événements au niveau politique, tant à l’interco qu’en mairie.
L’ex-adjointe d’Huguette Bello à la culture Suzelle Boucher se fait un plaisir de les commenter. Sur le volet qui lui tient à coeur, l’opposante ressort effarée par les propos tenus lundi dernier en conseil communautaire par son président. « Je suis contre la culture » s’emportera Joseph Sinimalé dans une sortie non maîtrisée.
Si autour de la table, les opposants du PLR estiment que s’il y a eu lapsus, il doit bien être « révélateur », ils n’en défendent pas moins l’idée que dans les annonces faites, la culture sera bien le cadet des soucis de la majorité communautaire. Suzelle Boucher reconnaît que ce secteur fait partie des compétences optionnelles de l’EPCI, mais cette dernière présage un avenir sombre pour le tapis d’associations qui ont oeuvré pour « une proximité des représentations dans les quartiers » sous leur majorité à compter de 2008.
« J’ai une pensée pour ces acteurs culturels qui ont été dupés. Aujourd’hui, le masque tombe », pour ce qui s’apparente à « un choix politique » de Joseph Sinimalé dont l’instance intercommunale est à la recherche du moindre poste (trop) budgétivore. « Quand on n’a pas de culture, on ne peut pas aimer la culture », double la sentence Jean-Marc Gamarus.
L’ancien 1er adjoint d’Huguette Bello prédit même que « beaucoup d’élus ne voteront pas cette affaire », puisque rappelons que le TCO n’en est pour l’heure qu’au stade des orientations budgétaires pour l’exercice 2015. « On appelle les autres maires à une réaction là-dessus. La culture est aussi génératrice de développement économique », assurent-ils.
La manif du 9 novembre en ligne de mire
Le destin de la culture au TCO est peut-être celui qui attendent les sociétés d’économie mixte ou société publique locale de celle-ci. C’est la crainte qu’évoque Jean-Marc Gamarus en pensant à la SEMTO (transports), Cycléa (déchets recyclés) et Tamarun (propreté zone balnéaire). Les orientations budgétaires lorgnent sur une économie substantielle de plus de 1,5 million d’euros dès 2015 à l’égard de ces trois structures, via des avenants aux contrats de prestation en cours.
Le PLR s’étonne des orientations prises alors que dans le même temps des embauches ont été réalisées ces derniers temps à la SEMTO. « La SEMTO comptait 1,6 million d’euros de déficit à notre arrivée (2008) », se souvient Jean-Marc Gamarus. Il craint que le retour à l’équilibre qu’il a laissé ne soit vite entamé dans les prochains mois. « La situation d’équilibre financier des SEM est fragile », ajoute-t-il.
La deuxième lame est assurée par Emmanuel Séraphin qui revient sur l’agression verbale dont aurait été victime une employée du Conseil général de la Plaine cette semaine. « On a affaire à un maire colérique, qui met sous pression les agents, ceux de La Créole », la régie des eaux de la commune. Une mise en garde qui lui permet d’introduire les rumeurs sur les préparatifs qui semblent se tramer pour la manifestation du 9 novembre en faveur de la continuité territoriale. Celle-ci sera organisée à Saint-Paul. Quid du pointage des agents ? s’interroge-t-il. Même suspicion autour du paiement des bus transportant certains employés la fois dernière devant la préfecture. « J’espère que ce ne sont pas des fonds publics ! ».
Par contre, sur des prestations logistiques (location tables, chaises,…), Emmanuel Séraphin avance des preuves avec documents internes à l’appui prouvant que des commandes ont été passées « à titre strictement privé ! ». L’opposition veille.