Alors que la commune de Saint-Paul a annoncé une hausse des impôts de 10%, les élus de l’opposition ont tenu à réagir.
"Joseph Sinimalé est un mauvais gestionnaire, un incompétent notoire en matière de finances publiques et un danger pour sa commune et pour le TCO", fait feu d’emblée Emmanuel Séraphin. "Sa gestion catastrophique dans les années 90 l’a conduit en prison pour dix chefs d’inculpation et a plongé sa commune dans un gouffre financier", rappelle le conseiller municipal d'opposition, avant de dresser un nouveau constat alarmant. "Depuis son retour, en moins de deux ans, il a réussi à piller les comptes de la commune de Saint-Paul pour la mettre sur la paille".
Une commune à la dérive
L'ancien adjoint d'Huguette Bello en profite pour faire la comparaison avec l’ancienne mandature, lorsque Saint-Paul était "l’une des communes les mieux gérées de France". Une situation qui tranche selon lui avec celle d'aujourd'hui. "La commune est à la dérive. Le budget a été amputé de 30 millions en 2015. Les seuls investissements qui sortent de terre sont ceux que nous avions programmés."
Principale cause de cette dérive pointée du doigt, les dépenses de fonctionnement. "Elles ont explosé de 7 millions d'euros", affirme Emmanuel Séraphin, qui dénonce la hausse des indemnités des élus de l'ordre de 210 000 euros. "Ce sont des fonds qui vont directement dans la poche des élus alors qu'il serait possible de faire des économies", préfère-t-il.
Les dépenses de personnel sont également décriées. "Elles n’ont jamais été aussi hautes. Ce sont des embauches électoralistes. On compte près de 3700 employés dans la commune, hors emploi associatifs". En une année, les charges de personnel sont passées de 84 à 93 millions, comptabilise d'ailleurs le PLR.
Une masse salariale inexplicable
Pour la conseillère EELV Mélissa Cousin, il s'agit là d'"une masse salariale inexplicable". "Les contribuables n’ont pas envie de servir de vache à lait à Joseph Sinimalé qui a fait une campagne à crédit. C’est lui qui est débiteur et il va faire payer les contribuables", s'indigne-t-elle, avant de rappeler : "On a pris l’habitude que la mairie serve de chambre d’embauche mais ce n’est pas son rôle. Son rôle est de faire en sorte que l’emploi émerge sur sa commune, ça n'est pas la même chose".
Suzelle Boucher, qui siégera désormais à la place de Myrna Dalleau au sein du conseil, soulève elle un autre aspect. Celui de la vente controversée de la médiathèque. "Le chèque de 18 millions d'euros a été encaissé en novembre, et en février, on nous apprend une hausse des impôts. La somme était censée réguler la dette, qu'est-elle devenue ?", questionne-t-elle.
Pour toutes ces raisons, se déclarant particulièrement inquiète, l'opposition a annoncé qu'elle allait alerter la préfecture et la Chambre régionale des comptes, "pour que soit mis en place un suivi". Les élus souhaitent éviter, selon les termes d'Emmanuel Séraphin, "un scénario à la saint-louisienne".
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Le prochain conseil municipal se tiendra le 3 mars. Deux nouvelles têtes devraient faire leur apparition. Suzelle Boucher, en remplacement de Myrna Dalleau, et Régine Chane-Hong, à la place d’Huguette Bello.
"Joseph Sinimalé est un mauvais gestionnaire, un incompétent notoire en matière de finances publiques et un danger pour sa commune et pour le TCO", fait feu d’emblée Emmanuel Séraphin. "Sa gestion catastrophique dans les années 90 l’a conduit en prison pour dix chefs d’inculpation et a plongé sa commune dans un gouffre financier", rappelle le conseiller municipal d'opposition, avant de dresser un nouveau constat alarmant. "Depuis son retour, en moins de deux ans, il a réussi à piller les comptes de la commune de Saint-Paul pour la mettre sur la paille".
Une commune à la dérive
L'ancien adjoint d'Huguette Bello en profite pour faire la comparaison avec l’ancienne mandature, lorsque Saint-Paul était "l’une des communes les mieux gérées de France". Une situation qui tranche selon lui avec celle d'aujourd'hui. "La commune est à la dérive. Le budget a été amputé de 30 millions en 2015. Les seuls investissements qui sortent de terre sont ceux que nous avions programmés."
Principale cause de cette dérive pointée du doigt, les dépenses de fonctionnement. "Elles ont explosé de 7 millions d'euros", affirme Emmanuel Séraphin, qui dénonce la hausse des indemnités des élus de l'ordre de 210 000 euros. "Ce sont des fonds qui vont directement dans la poche des élus alors qu'il serait possible de faire des économies", préfère-t-il.
Les dépenses de personnel sont également décriées. "Elles n’ont jamais été aussi hautes. Ce sont des embauches électoralistes. On compte près de 3700 employés dans la commune, hors emploi associatifs". En une année, les charges de personnel sont passées de 84 à 93 millions, comptabilise d'ailleurs le PLR.
Une masse salariale inexplicable
Pour la conseillère EELV Mélissa Cousin, il s'agit là d'"une masse salariale inexplicable". "Les contribuables n’ont pas envie de servir de vache à lait à Joseph Sinimalé qui a fait une campagne à crédit. C’est lui qui est débiteur et il va faire payer les contribuables", s'indigne-t-elle, avant de rappeler : "On a pris l’habitude que la mairie serve de chambre d’embauche mais ce n’est pas son rôle. Son rôle est de faire en sorte que l’emploi émerge sur sa commune, ça n'est pas la même chose".
Suzelle Boucher, qui siégera désormais à la place de Myrna Dalleau au sein du conseil, soulève elle un autre aspect. Celui de la vente controversée de la médiathèque. "Le chèque de 18 millions d'euros a été encaissé en novembre, et en février, on nous apprend une hausse des impôts. La somme était censée réguler la dette, qu'est-elle devenue ?", questionne-t-elle.
Pour toutes ces raisons, se déclarant particulièrement inquiète, l'opposition a annoncé qu'elle allait alerter la préfecture et la Chambre régionale des comptes, "pour que soit mis en place un suivi". Les élus souhaitent éviter, selon les termes d'Emmanuel Séraphin, "un scénario à la saint-louisienne".
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Le prochain conseil municipal se tiendra le 3 mars. Deux nouvelles têtes devraient faire leur apparition. Suzelle Boucher, en remplacement de Myrna Dalleau, et Régine Chane-Hong, à la place d’Huguette Bello.