Alerte à la dengue pour le Mondial brésilien. Plusieurs villes hôtes de la Coupe du monde risquent de connaître une épidémie de dengue durant toute la durée de la compétition.
La projection réalisée par des chercheurs américains, brésiliens et espagnols, publiée dans la revue médicale britannique The Lancet Infectious Diseases, montre que le risque de dengue est particulièrement élevé dans trois villes accueillant l’évènement, à savoir Fortaleza, Natal et Recife, toutes situées dans le Nord-Est du Brésil. Outre ces villes, des risques importants, « excédant la moyenne », existent dans les villes de Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Salvador et Manaus.
Interrogée par The Lancet Infectious Diseases (article en anglais), et citée par Sciences et Avenir, le Dr Rachel Lowe, de l’Institut catalan des sciences du climat de Barcelone (Espagne) a indiqué que « la possibilité d’une grosse épidémie de dengue pendant la Coupe du monde, capable d’infecter les visiteurs et de se propager dans leurs pays d’origine, dépend d’une combinaison de nombreux facteurs, incluant le nombre élevé des moustiques, la susceptibilité de la population et un taux élevé de contacts homme-moustique ».
Les auteurs de cette étude appellent les autorités locales à prendre les mesures nécessaires pour faire diminuer les risques dans les villes les plus exposées à la dengue. En plus des cas de dengue déjà présents, plus d’un million de touristes sont attendus pour le Mondial brésilien.
Le Brésil lutte depuis le début des années 2000 contre la dengue, et est le pays le plus touché par cette maladie : plus de 7 millions de personnes ont été frappées par ce virus entre 2000 et 2013.