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L’ombre de Ioulia Timochenko plane sur l’Euro 2012

Alors que la compétition européenne de football s’apprête à débuter ce soir en Pologne et en Ukraine, l’Etat ukrainien est sous le feu des critiques. Plusieurs Etats européens ont décidé de ne pas se rendre en Ukraine assister à l’Euro 2012. Parmi eux, le président de la France, François Hollande. Le problème est politique et […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 08 juin 2012 à 18H01

Alors que la compétition européenne de football s’apprête à débuter ce soir en Pologne et en Ukraine, l’Etat ukrainien est sous le feu des critiques. Plusieurs Etats européens ont décidé de ne pas se rendre en Ukraine assister à l’Euro 2012. Parmi eux, le président de la France, François Hollande.

Le problème est politique et a un nom : Ioulia Timochenko, l’ancienne Premier ministre de l’Ukraine, emprisonnée depuis octobre 2011 et condamnée à sept ans de prison suite à sa condamnation pour abus de pouvoir lors de la signature d’un accord gazier avec la Russie jugé préjudiciable à l’Ukraine. Un procès critiqué en Europe pour son jugement hâtif et sans transparence. Et depuis qu’elle est en prison, elle y subit [brimades et mauvais traitements. ]url:http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/06/05/si-ioulia-timochenko-n-est-pas-liberee-boycottons-l-euro-2012-de-football_1713043_3232.html

Boycott de la compétition

Ainsi, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Valérie Fourneyron, a déclaré la semaine dernière : « Aucun membre du gouvernement ne sera aux matchs en Ukraine. Chacun prend ses responsabilités. Aujourd’hui la France a pris une position au regard d’une situation particulière en Ukraine« . Quelques jours plus tôt, François Hollande avait déjà annoncé qu’il n’assisterait pas à la compétition sportive : « J’aime beaucoup le football mais ce qui se passe en Ukraine est un problème« .  En Europe également, le boycott des principaux gouvernements est effectif même s’il n’est que symbolique. Il s’agit surtout de ne pas apparaître en photo aux côtés du président ukrainien Viktor Ianoukovitch.

L’Ukraine s’est insurgée de ce boycott des dirigeants européens. « La politique n’a rien à faire avec le sport. Nous sommes un pays souverain qui ne se permettrait pas de s’immiscer dans les affaires internes d’une autre nation« , a déclaré au Figaro le vice-premier ministre, Boris Kolesnikov.

La situation globale du régime ukrainien inquiète

Alors que penser de ce boycott politique européen ? Le spécialiste des relations internationales et de la géopolitique du sport, Pascal Bonfiace estime que « au-delà du cas Timochenko, c’est la situation globale en Ukraine qui doit être débattue« , dans [son analyse au Plus]url:http://leplus.nouvelobs.com/contribution/548516-l-euro-2012-menace-de-boycott-quand-le-sport-aide-la-democratie.html . Il affirme que « Madame Timochenko n’est pas la Aung San Suu Kyi ukrainienne. Elle a elle-même bâti une fortune rapide dans des conditions qui permettent les plus grands doutes« . Mais selon lui, même si les accusations de corruption sont probablement justifiées, il n’en reste pas moins que sa condamnation est avant tout un acte politique, et que ses conditions de détention sont inacceptables.

« Il ne faudrait pas oublier non plus que d’autres opposants ont également été victimes de procès politiques, même s’ils sont moins « télégéniques« . Au-delà du cas Timochenko, c’est la situation globale en Ukraine qui doit être débattue« , conclut Pascal Boniface dans son analyse sur Le Plus.

 

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