Alors que l’intersyndicale veut instaurer « un dialogue social » lors de la grève prévue ce mercredi 18 novembre devant la pyramide inversée, « c’est mal barré » regrette Patrick Corré, porte-parole de l’intersyndicale.
La région Réunion a donné une conférence de presse ce matin (ndlr : à laquelle nous n’avons pas été convié), pour dire qu’elle mène « une gestion équitable et responsable du personnel », en réponse à « certaines organisations syndicales » qui « ont exprimé devant l’opinion des revendications concernant le régime indemnitaire des agents de la Région Réunion » peut-on lire en page 15 du Quotidien et en page 19 du JIR. Cet encart de communication est qualifié de « propagande » et de « pipeau » par l’intersyndicale : « On essaie de nous donner le mauvais rôle » indique Patrick Corré, porte-parole.
« Ici, c’est à la tête du client »
Alors que l’intersyndicale a déposé son préavis de grève depuis plusieurs semaines pour un mouvement reconductible de 24h ce mercredi 18 novembre, un journaliste qui était présent ce matin à la conférence de presse de la Région assure qu’« elle n’aurait pas reçu le préavis de grève ». Cette affirmation a sidéré les membres de l’intersyndicale, qui se sont demandés « où on va », avec une collectivité qui veut « minimiser notre mouvement ».
Une seule organisation ne participe pas au mouvement de ce mercredi, l’Unsa, « le syndicat de la maison, qui exerce une pression sur le personnel pour les empêcher de faire grève » craint Eric Aure, agent de maîtrise au Conseil régional depuis 1984. « Je remplis les conditions pour être technicien catégorie B. En métropole, il y a une vraie gestion de carrière alors qu’ici, c’est à la tête du client ».
Rappelons que la principale revendication de l’intersyndicale est que la Région applique le régime indemnitaire qui a été voté par décret, et qu’il soit au moins égal à la moyenne nationale, « au lieu du minima aujourd’hui. Il y a une sentiment d’inégalité très présent. D’un côté on est bien indemnisé, (les TOS employés par le Département) mais de l’autre on est au plus bas » regrette l’intersyndicale. A titre de comparaison, un agent TOS qui travaille au collège touche 242 euros de prime à compétence égale avec un TOS en lycée qui touche une prime de 92 euros, soit 150 euros de moins.