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L’insécurité gagne du terrain à Saint-Benoît

Dans une conférence de presse donnée vendredi, Sabrina Ramin, la conseillère départementale de Saint-Benoît, a fustigé la politique menée par la municipalité, la jugeant responsable des violences urbaines. Voici son communiqué de presse :

Ecrit par zinfos974 – le lundi 09 novembre 2015 à 09H20

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En parcourant l’artère principale de la ville de Saint-Benoît, du Nord au Sud, on s’aperçoit que chaque quartier a malheureusement défrayé la chronique dans les rubriques Faits-divers, ces dernières semaines. Nous dénonçons cette insécurité grandissante dans notre ville, dont la responsabilité pleine et entière revient au maire.
 
Des promesses électorales à la poubelle
On partira de la cité Labourdonnais qui était auparavant un quartier célèbre pour ses performances sportives et son tournoi de moring. On l’appelait la Cité de la joie à l’époque. Mais ces 10 dernières années, certains habitants l’ont rebaptisé le Bronx de Saint-Benoît. C’est devenu LE quartier chaud de la ville en raison des actes de violence à répétition et de l’état de délabrement dans lequel il a été abandonné pendant une décennie.

A plusieurs reprises, les blocages de la route et les poubelles incendiées sont malheureusement devenus des scènes habituelles. A chaque fois, les exigences des jeunes sont les mêmes : ils demandent du travail à la mairie. C’est tout à fait compréhensible dans la mesure où les promesses d’embauche pendant les campagnes électorales successives pleuvaient dans ce quartier, mais une fois élus, ceux qui sont installés à l’hôtel de ville sont devenus sourds et muets et ne se souviennent plus des paroles qu’ils ont données. Se sentant floués, les jeunes expriment leur colère.

La mairie est entièrement responsable de cette situation de crise qui n’a que trop duré. Après avoir tiré la sonnette d’alarme maintes fois, nous nous félicitons aujourd’hui du démarrage du chantier d’aménagement du centre Vacoas mené par les opérateurs privés. J’ose espérer que cela puisse profiter en premier lieu aux habitants car force est de constater que jusqu’ici, le problème de l’emploi reste entier dans ce quartier trop longtemps laissé à l’abandon, victime de l’immobilisme du maire.
 
Défaillance en matière de sécurisation
Le 10 octobre 2015, la Place de la Savane était aussi le théâtre d’actes de violence initié par des jeunes, qui s’est soldé par la blessure de 2 gendarmes et un policier municipal. Les forces de l’ordre étaient contraintes de faire usage de bombes lacrymogènes. C’était le dans le cadre d’une manifestation organisée par la municipalité qui a alors failli dans sa mission de sécurisation.

Là aussi, le maire est entièrement responsable de ce fiasco. Il a voulu mettre en place cette animation, alors il fallait prendre toutes les dispositions utiles, nécessaires et suffisantes. Ce qui n’était pas le cas puisque ça a dégénéré. De tels actes peuvent survenir partout mais généralement, la fête continue une fois l’incident maîtrisé. Ce qui n’a pas été le cas à Saint-Benoît où le spectacle a dû être annulé carrément, au détriment des artistes et des spectateurs qui se sont déplacés pour les rares fois qu’il se passe quelque chose dans la ville.

Le maire veut assassiner les entreprises
Autres faits marquants de ces dernières semaines, la fermeture arbitraire par la mairie de 2 commerces de la ville. C’est tout simplement révoltant ! Dans une ville déjà désertée par les activités économiques, comment le maire peut-il encore ordonner la fermeture de deux magasins ?

En signant les arrêtés de fermeture administrative, Jean-Claude Fruteau a-t-il pensé une seule seconde au sort des employés de ces entreprises et à leurs familles ? Ce genre de pratique d’un autre âge ne constitue-t-il pas un acte de découragement des nouvelles entreprises à s’installer dans la ville ?

A nos yeux, ça entraîne un climat d’insécurité pour les investisseurs qui ne sont donc pas à l’abri des décisions arbitraires du maire. Dans ce dossier, la mairie a fait valoir un prétexte fallacieux pour justifier son acte d’assassinat des entreprises. Mais la Justice a suspendu ses arrêtés fantaisistes. Le juge des référés du tribunal administratif a « émis des doutes sérieux quant à la légalité des décisions prises par le maire : insuffisance des motivations, non-respect de la procédure contradictoire et erreurs manifestes d’appréciation des textes sur les conditions de fermeture des établissements recevant du public ».

Tout est dit : Jean-Claude Fruteau a pris des décisions illégales ; ne respecte pas les procédures ; ne sait pas apprécier les textes législatifs. C’est grave, pour un député-maire qui est resté 3 décennies aux commandes. Il a tenté d’assassiner les entreprises mais n’a pas réussi. Je profite de cette tribune pour manifester ma solidarité envers les commerçants visés par le maire.
Bagarre dans l’enceinte de la mairie

Pas plus tard que mercredi dernier, une bagarre a éclaté à l’intérieur même de la mairie de Saint-Benoît. Suite à des coups de couteau et à des échanges musclés, 3 personnes ont été admises à l’hôpital. Les enquêtes sont en cours et je ne vais pas entrer dans les détails et les faits. Mais je répète que là aussi, le maire a failli, une fois de plus, à sa mission, en matière de sécurité dans l’enceinte même de la mairie. On signalera que d’autres locaux communaux, à l’instar des Services techniques étaient aussi le théâtre de tels actes de violence à répétition il y a quelques mois.

Le maire est entièrement responsable de ce climat d’insécurité qui inonde certains services municipaux et qui met en danger les agents et les usagers. Et dire que la mairie qui se vante d’avoir été labellisée Qualiville, récompensant les conditions d’accueil des administrés. Pire, suite aux défaillances de la mairie, à l’origine des échanges de coups, la braderie commerciale a été annulée aujourd’hui. Cette situation pénalise tout le monde. Le tissu économique déjà fragile figure parmi les premières victimes ; de même que les exposants et la population qui attendaient ce rendez-vous annuel.

Depuis le début de ce mandat de trop, les erreurs du maire se suivent et ne se ressemblent pas: – la modification du plan de circulation par la mairie a été un total fiasco ; – Saint-Benoît est déserté par les entreprises ; – la violence et l’insécurité gagnent du terrain jusqu’à quelques mètres du bureau du maire ; – les chantiers sont en panne à l’instar des travaux de construction de l’école à Beaulieu… Les Bénédictins méritent mieux que ça !

Sabrina Ramin

 

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