"Je trouve un peu excessif le "carton jaune" (en référence au titre du JIR, ndlr) puisqu’il ne s’agit que d’un avis consultatif qui a été formulé", évoque Didier Robert en guise de réponse, sur la forme, quant aux doutes émis sur la partie en digue de la future route du Littoral.
Sur le fond, le principal VRP de la nouvelle route sécurisée rappelle que le calendrier du projet intégrera ces problématiques environnementales.
"Il est légitime qu’il y ait des interrogations, il est de notre responsabilité à la Région, avec l’Etat, d’apporter au fur et à mesure des réponses, c’est ce que nous ferons", promet le numéro un de la Région.
Parmi les doutes soulevés par la commission environnementale : les 10 millions de m3 de matériaux (roches, gravas,…) qui constitueront la future digue. Enorme ! Et assez conséquent pour inquiéter les membres de la commission qui jugent que ces extractions accapareront 50% de la production d’agrégats à la Réunion pendant sept ans.
Un "équilibre" à trouver
Côté digue toujours, celle-ci pourrait participer à la fin d’un éco-système qui s’est fixé le long des pentes de la Montagne et favoriser l’apparition de pestes végétales. Mais Didier Robert réitère ses prérogatives, ou plus exactement la plus importante souhaitée par beaucoup d’automobilistes, ajoute-t-il : la réalisation de cet ouvrage.
"Je veux que ce dossier soit traité de manière transparente vis-à-vis des Réunionnais et je n’oublie pas que c’est une priorité qui a été fixée, non pas par le président de Région lui-même, tout seul, mais par l’ensemble des Réunionnais. Les Réunionnais considèrent que la réalisation de cette voie entre Saint-Denis et la Possession fait partie des priorités pour les grands chantiers régionaux. Il faut tenir compte aussi du fait que nous avons à notre disposition des moyens financiers qui sont connus et que dans le contexte de crise dans lequel nous évoluons aujourd’hui, il faut avoir à l’esprit que le sens de la responsabilité doit être partagé. Je comprends bien, encore une fois, qu’il y ait des interrogations, mais il faut bien qu’à un moment donné l’intérêt général prime sur les intérêts particuliers ou partisans. Les bons projets sont ceux qui font l’équilibre à un moment donné, entre l’impact environnemental souligné, la dimension économique et son intérêt particulier pour une région et pour une population".