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L’impact des cas importés sur la 3e vague de Covid

La Réunion connaît sa troisième vague épidémique de Covid depuis le début de la pandémie. Mais contrairement aux deux premières, celle-ci a provoqué la mise en place d'un couvre-feu. Les données de Santé Publique France et de l'Agence Régionale de Santé montrent une très forte hausse de l'importation des cas sur le mois de janvier, avant un retour vers la moyenne après la rentrée. Une forte chute de cet indicateur fin février, alors que l'épidémie prend de l'ampleur, montre alors que la circulation devient "très active" sur l'île.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 01 mars 2021 à 15H19

La situation sanitaire continue de se dégrader à La Réunion depuis maintenant un peu plus d’un mois. L’épidémie de Coronavirus a connu un rebond à la rentrée scolaire comme à deux reprises sur les six derniers mois. Mais contrairement aux vagues de contamination qui ont touché notre île auparavant, la tendance n’est pas repartie à la baisse au bout de trois semaines.

La Réunion sous couvre-feu

Le préfet de La Réunion a décidé de mettre en place des restrictions de déplacements nocturnes sur toute La Réunion depuis mercredi dernier et pour une durée de deux semaines minimum. Sa décision a été motivée par le franchissement cette semaine du taux d’incidence de 100 cas pour 100.000 habitants, soit environ 850 cas réels sur une semaine.

Le couvre-feu généralisé fait partie de l’arsenal de riposte des autorités listé dans la stratégie de lutte contre le Coronavirus présenté début février. Quatre communes ont d’abord été concernées par ces restrictions dès le 11 février avant que 3 autres territoires les rejoignent le 18 février. 

Mais la situation sanitaire a continué de s’aggraver sur toute La Réunion (5 communes étaient au-dessus du seuil du couvre-feu et 4 autres étaient à la limite) et un autre élément est venu faire pencher la balance : la pression hospitalière, liée aussi aux évacuations sanitaires venues Mayotte. Le taux d’occupation des lits de réanimation à La Réunion s’élève à plus de 85% (le chiffre évolue quotidiennement).

3 vagues après 3 rentrées

La Réunion fait face à l’épidémie de Coronavirus depuis maintenant bientôt un an. L’île avait été confinée en même temps que le reste du territoire français et n’avait connu qu’une très faible circulation pendant toute cette période et même après le déconfinement. L’île avait comptabilisé moins de 400 cas en un mois entre mars et avril, c’est moitié moins qu’en une semaine en février (856 cas du mercredi 17 au mardi 23).

Ce n’est qu’à partir de la rentrée scolaire du mois d’août 2020, après les grandes vacances, que La Réunion a fait face à sa première vague épidémique. La deuxième est survenue deux mois plus tard après les vacances du mois d’octobre 2020. Et la troisième est toujours en cours, elle a démarré à la reprise des cours à la fin du mois de janvier 2021.

Pic d’importation, circulation autochtone

Ce qui n’a pas changé entre les différentes vagues épidémiques, c’est une hausse du taux des cas importés autour de la rentrée scolaire (jusqu’à 16% en août, jusqu’à 11% en octobre). Mais pour la troisième vague, la hausse a été bien plus forte avec jusqu’à 20% de cas importés sur les deux semaines qui précèdent le retour dans les salles de classe.

On atteint un taux de près de 22% de cas importés entre les 9 et 15 janvier derniers (10 jours avant la rentrée). La chute est amorcée la semaine suivante, avant que le niveau s’établisse autour des 10% pendant trois semaines entre fin janvier et mi-février. Puis le nombre de cas importés s’effondre (moins de 3%) à partir de là.

Alors que le taux de cas importés baisse, le nombre de contamination connaît une forte hausse sur la même période. Les nouveaux cas hebdomadaires doublent entre la semaine de la rentrée et celle qui suit (+52%). L’augmentation ralentit début février avant de repartir.

Les autorités sanitaires préviennent que la circulation est autochtone. L’ARS comme la préfecture ont régulièrement rappelé que les nouveaux cas étaient principalement dus à un relâchement des gestes barrières. Le Préfet a appelé à un « changement des comportements« , car c’est dans les foyers que « les Réunionnais et les Réunionnaises se contaminent », a-t-il déclaré pendant sa dernière prise de parole, la semaine dernière, lors de l’annonce de la mise en place d’un couvre-feu.

 

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