L’offshore mauricien est sur la sellette après la vidéo en caméra cachée réalisée par des médias du Royaume-Uni (BBC1 et The Guardian) mettant en lumière les dessous de ce milieu d’affaires.
Un professionnel britannique du secteur basé à Grand Baie, dans le Nord de Maurice, explique à un faux client, journaliste de métier, les rouages de l’offshore mauricien, véritable sésame pour une évasion fiscale réussie.
« La possibilité de se faire attraper est très faible«
Le journaliste, se faisant passer pour un actionnaire d’une société basée à Panama, annonce vouloir éviter de payer des taxes en Grande-Bretagne sur ses florissantes activités ultramarines, comme le relate le site lexpress.mu. Le faux client concède qu’il a peur d’être découvert. Son interlocuteur, bien placé dans l’offshore à l’Ile Maurice, va tout de suite le rassurer. « La possibilité de se faire attraper est très faible« , lui affirme le professionnel. « C’est très rare, les autorités fiscales (Ndlr : Britanniques) n’ont pas les ressources pour traquer tout le monde », précise-t-il.
Le professionnel de l’offshore déclare également au journaliste : « Si vous voulez dormir tranquille, payez les 40 % de taxe et vous aurez probablement une petite pénalité également« . Dans le cas inverse, le professionnel lui fait comprendre qu’il sait maintenant que le risque est faible pour se faire repérer.
Le journal britannique The Guardian a lancé cette semaine, en collaboration avec des journalistes d’investigation du monde entier, une série d’enquêtes au cœur des secrets de l’offshore sur la planète.
Leurs investigations ont révélé que nombre de directeurs d’offshore ne sont là qu’en couverture. Les vrais propriétaires de fortunes colossales se cachent derrière des prête-noms, et ce, pour éviter d’avoir des ennuis à terme avec le fisc de leur pays.
Source : [http://www.indian-ocean-times.com]urlblank:http://www.indian-ocean-times.com