Les deux fils du couple de gérants de la station service de Grand-Bois, Jean-Luis et Jean-Hugues, eux-aussi victimes de l’agression sauvage n’ont pas raté une seconde de l’échange entre l’Avocat Général Bruno Badré et l’accusé à la barre. Après avoir exprimé des regrets, Jimmy Célina s’est enchevêtré autour des familles détruites dont la sienne, et d’une éventuelle punition divine. Dans la salle d’audience, la famille des victimes n’est pas dupe.
Ce qui « était prévu », frapper les gramounes jusqu’à ce qu’ils révèlent ou était caché leur argent. Un plan mis à exécution par Evelyne Filomar – qui a raconté hier s’« être déchainée » sur ses victimes avec une barre de fer – mais également par Jimmy Célina. « Les seuls coups que j’ai donnés, c’était avec mes mains. Je l’ai frappé avec des coups de poings jusqu’à ce qu’il tombe assis » raconte-t-il.
Une narration de l’horreur qui ne dure que quelques minutes, comparées aux longues heures mises à profit pour s’épancher sur son sentiment de culpabilité.
Carole Gravier, la compagne de Mickaël Robert, est passée à la barre également ce matin, minimisant le recel des liquidités dérobées au couple. Son compagnon, accusé de vol avec violences ayant entraîné la mort a lui aussi joué un rôle dans le déroulement des évènements de cette nuit.
« Quand Madame Aho-Nienne est rentrée elle a crié au voleur, je l’ai prise par la main. J’ai vu ses deux fils, on les a maitrisés en les frappant » commence-t-il. Ensuite, c’est le flou artistique pour le jeune homme de 22 ans au moment des faits. Il explique être sorti et n’avoir vu personne frapper qui que ce soit, mis à part un coup de barre de fer porté à Odette Aho-Nienne.
« Quand je suis rentré j’ai vu les visages enflés, la vielle dame qui ne bougeait plus. J’ai pris la fuite ». À l’image de la fuite de la réalité de son implication, puisque son comparse Jimmy Célina avoue que c’est bien Mickaël Robert qui s’est emparé de la barre de fer le premier.