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L’histoire de La Réunion remise en question par une coupe chinoise ?

Et si l’histoire de La Réunion n’était pas celle qu’on croit ? C’est en tout cas ce qui préoccupe depuis plusieurs mois maître Philippe Creissen, détenteur d’une pièce particulière découverte sur notre île.   Une « coupe en or de l’époque dynastie Tang (618 – 907)*«  qui, selon lui, « pourrait permettre d’établir l’existence d’une pré-histoire (non-européenne) de l’Île de […]

Ecrit par Marine Abat - marine.abat@zinfos974.com – le vendredi 13 octobre 2017 à 18H01
Et si l’histoire de La Réunion n’était pas celle qu’on croit ? C’est en tout cas ce qui préoccupe depuis plusieurs mois maître Philippe Creissen, détenteur d’une pièce particulière découverte sur notre île.
 
Une « coupe en or de l’époque dynastie Tang (618 – 907)*«  qui, selon lui, « pourrait permettre d’établir l’existence d’une pré-histoire (non-européenne) de l’Île de la Réunion ». À condition bien sûr qu’elle soit authentique.
 
C’est en la nettoyant, plusieurs années après l’avoir trouvée dans un coin de l’île qu’il préfère garder secret, que le passionné d’archéologie s’est aperçu que cet objet de 490 grammes présentait un intérêt.  
 
L’Ile abordée par des Asiatiques 500 ans avant les européens ? 

Après avoir contacté des spécialistes et épluché la littérature sur le sujet, l’Ardéchois d’origine est arrivé à cette conclusion : « On peut raisonnablement penser, du fait de l’existence de cet artefact sur l’Ile de la Réunion, qu’elle a été abordée par des Asiatiques avant l’an 1000, soit environ 500 ans avant les premiers européens ».
 
Ses recherches l’amènent en effet à penser que cette coupe aurait pu être introduite à La Réunion dans le cadre de la Route de la soie. « Des navigateurs en difficulté auraient pu s’arrêter sur notre île, y vivre ou repartir après avoir réparé leur bateau », suggère-t-il. « Il y a peu de chance que ce soit un engagé qui l’ait amenée, il n’aurait pas eu besoin de venir s’il était en possession d’une telle pièce ».

Si la coupe a pu être volée, l’avocat indique en tout cas ne pas avoir réussi à la rattacher à l’histoire de la piraterie. Quoi qu’il en soit, la pièce aurait été enfouie de nombreuses années. « Des experts métropolitains m’ont indiqué qu’une pièce en or ne peut pas survivre autant d’années en circulation », précise-t-il.
 
« Le doute reste entier »

Intimement convaincu d’être en possession d’un véritable trésor, Philippe Creissen admet tout de même que « le doute reste entier » et cherche depuis plusieurs mois à obtenir des réponses.  
 
« Les commissaires-priseurs ont en France le monopole de l’authentification, mais ils ne donnent pas les informations si on ne s’engage pas à vendre la pièce aux enchères », explique-t-il. Mais hors de question pour lui de s’en séparer tant que l’histoire de cet objet n’est pas établie.  
 
Toujours à la recherche d’experts qui pourraient lever le voile, il prévient : « Je ne veux pas que la pièce sorte de La Réunion pour être expertisée ailleurs. Mais que les personnes qui ont les compétences viennent ici. Car si elle est authentique, elle est importante pour La Réunion ». 


* Les caractéristiques de l’objet : Motif 乾封泉寶 Qian Feng Quan Bao, Empereur Tang Gaozong (649_683) ; diamètres : 18,7 cm – 10,8 cm ; hauteur 3 cm ; poids : 490 gr.

 

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