
Les élus du TCO souhaitent toujours l'implantation d'un hippodrome sur leur territoire. Ils y voient de nombreux avantages pour La Réunion, et le projet est trop avancé pour être abandonné. Les éleveurs ont déjà investi des sommes importantes pour faire venir des chevaux et pour former les jockeys, les collectivités ont bâti leurs projets (le tram-train par exemple) en tenant compte de son implantation, et elles ont mobilisé des subventions importantes. Et les représentants locaux du monde équestre se sont regroupés pour professionnaliser la filière. Mais, en face, les arguments opposés sont également importants. D'abord, même si personne ne le dit officiellement, nombreux sont les élus à trouver que le projet est surdimensionné. "On a vendu aux élus un projet pharaonique, hors de proportion avec ce qui était vraiment nécessaire", nous a confié une personne très au fait du dossier. Mais surtout, les experts ont estimé que l'implantation d'un hippodrome derrière les digues pouvait d'entraîner ce que les experts qualifient de "risques de renardage", c'est à dire d'érosion. Ces risques sont suffisamment importants pour que les services de l'Etat aient émis de nombreuses réserves et demandé des études complémentaires avant de se positionner sur le dossier. Les travaux nécessaires "risquent de fortement impacter le coût du projet". On comprend dès lors le manque d'enthousiasme des élus, d'autant que si la Région a continué à encourager le TCO à poursuivre le projet (tout en préconisant un recours à un PPP, Partenariat Public/Privé comme pour la route du Littoral), le Conseil général a fait savoir dès 2006 qu'il ne pouvait pas participer au financement de l'ouvrage. Dans ces conditions, sous la forte pression d'Huguette Bello, le TCO va probablement revoir sa copie avec un nouveau projet, plus petit, et installé sur une autre commune que Saint-Paul...