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L’exposé du général Poty ne convainc toujours pas Jean Hugues Ratenon

Près de deux semaines après avoir relayé une vidéo montrant un habitant de Saint-Philippe interpellé de façon musclée mais proportionnée par les gendarmes, le député Jean Hugues Ratenon ressort de l'entrevue avec le commandant de la Gendarmerie de La Réunion tout aussi peu convaincu. Le communiqué du député de la 5ème circonscription :

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 11 décembre 2020 à 18H43

« Suite à un accident de moto le dimanche 29 novembre dans l’après-midi à St Philippe qui a fait malheureusement 2 morts, un homme a été interpellé de façon musclée, brutale et même violente selon une vidéo mise sur les réseaux sociaux le 29 novembre au soir.          

30 Novembre : ▶️ [J-H.Ratenon dénonce une interpellation violente à St-Philippe]urlblank:https://www.zinfos974.com/J-H-Ratenon-denonce-une-interpellation-violente-a-St-Philippe_a163435.html [       ]urlblank:https://www.zinfos974.com/J-H-Ratenon-denonce-une-interpellation-violente-a-St-Philippe_a163435.html                                  

C’est le coup de pied d’un gendarme à un homme qui interroge et choque. Interpellé par des habitants, j’ai repris la vidéo sur ma page fb.

Parallèlement j’ai écrit au Commandant de la gendarmerie de la Réunion le 01 décembre pour demander des explications et un rendez-vous. Je l’ai eu au téléphone dans cette même journée du 1er décembre et on avait convenu d’une rencontre à mon retour de Paris. 

1er décembre : ▶️ [Interpellation à St-Philippe: Le général Poty affirme qu' »il n’y pas de faute »]urlblank:https://www.zinfos974.com/Video-Interpellation-a-St-Philippe-Le-general-Poty-affirme-qu-il-n-y-pas-de-faute_a163464.html

Ça devait se faire vendredi dernier 04 décembre mais suite à un problème d’avion, j’ai dû le reporter à aujourd’hui. Le mardi 02 décembre, devant l’émotion provoquée dans l’opinion et les médias, le Commandant organise une conférence de presse où il affirme que « l’intervention est tout à fait légale. Pas de faute des gendarmes. Le coup de pied, dit coup d’arrêt, fait partie des procédures. Il n’y aura pas d’enquête interne. »  
                                                                                                                                            
Je trouve cela un peu précipité. Des conclusions un peu hâtives. Mais je prends acte. 

Ma démarche ne vise pas à accuser la gendarmerie dans sa globalité ; il y a des femmes et des hommes qui accomplissent très bien leurs missions ; mais j’ai voulu être un lanceur d’alerte pour que s’il y’a faute que cela ne se reproduise plus.
                                                                                                                                                
Faut rappeler que cet incident est survenu en plein débat sur la loi « sécurité globale ».
                                                                                                                                               
Il est urgent de rétablir la confiance entre les forces de l’ordre et ceux qu’elles sont censées protéger. D’où mon vote contre cette loi. Le gouvernement porte atteinte à plusieurs libertés : privée ; de manifester ; etc… (les drones).  Atteinte à la liberté de la presse qui sème la zizanie au sein même du gouvernement.
                                                                                                                              
C’est une loi où l’Etat abandonne ses pouvoirs régaliens pour les confier à des sociétés privées ou à élargir les compétences des policiers municipaux.

En tant que parlementaire, je me devais et je me dois de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus, aucun dérapage des forces de l’ordre, comme on l’a vu récemment encore en métropole avec l’affaire de ce producteur de musique, Michel ZECLER ; ou encore avec la crise des gilets jaunes ou nombre de manifestants ont été brutalisés, violentés, blessés, éborgnés, etc… Mon devoir c’est d’alerter en cas de doute. 

La rencontre aujourd’hui a permis au Commandant de m’exposer sa vision des choses et sa position. Il dit être dans un cadre réglementaire ; moi je suis dans le traitement humain de toute situation qui se présente.  

Le patron des gendarmes protège ses hommes. Je lui ai dit que c’est une erreur car dans l’opinion cela risque d’être interprété comme une impunité dont pourrait bénéficier certains.  
                                                                                                                                           
Car je le répète, la personne interpellée ne présentait pas de danger ; donc l’acte du gendarme et non des gendarmes reste disproportionné. 

Un gendarme ou un policier doit pouvoir se maitriser, être irréprochable ; autant dans l’intérêt de la fonction qu’il exerce que dans l’intérêt de la population. 

Le climat tant en métropole qu’à la Réunion est très tendue : crise sanitaire, crise économique, crise sociale, crise de confiance, morosité liée aux confinements, règles sanitaires restrictives, les zig zag du gouvernement dans ses décisions. La vigilance s’impose à tous. 

A l’issue de cette rencontre qui a duré 40 minutes, le patron des gendarmes est resté ferme sur sa position. En ma qualité de représentant du Peuple, je suis resté également ferme sur ma position ; tout en souhaitant que mon exposé permettra au Commandant de réagir vis-à-vis de ce gendarme. »

 

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