
La Cilam marque l'actualité sociale d'année en année. En 2013, après un conflit de 10 jours, un diagnostic économique, social et financier de la société est lancé par les élus du comité d'entreprise de l'unité économique et sociale (UES) du groupe Cilam (comprenant la Cilam SA, Cilam PLF et Cilam L&J).
Les grévistes fondent leurs arguments sur les conclusions de ce rapport livré en deux phases (novembre 2013 et mars 2014) pour expliquer le mouvement qu'ils ont enclenché il y a une semaine. Un rapport qui contient de "nombreuses inexactitudes", selon la direction.
L'audit décrit, ligne après ligne, toutes les conditions pour un réveil syndical. "Les salariés de la Cilam produisent plus de richesses alors que leur coût est sensiblement moins élevé que leurs collègues dans la profession", annonce le cabinet grenoblois Acce Expertise. Dans le même temps, "la part du profit dans la valeur ajoutée est de ce fait "beaucoup plus élevée chez Cilam"", soit 15 points de plus pour l'entreprise réunionnaise que pour les entreprises de la profession.
Bien que les performances de 2013 se tassent un peu, le rapport révèle que "la profitabilité économique de l'UES Cilam est plus de deux fois plus élevée que celle constatée dans la fabrication des produits laitiers" dans le même secteur.
Les grévistes fondent leurs arguments sur les conclusions de ce rapport livré en deux phases (novembre 2013 et mars 2014) pour expliquer le mouvement qu'ils ont enclenché il y a une semaine. Un rapport qui contient de "nombreuses inexactitudes", selon la direction.
L'audit décrit, ligne après ligne, toutes les conditions pour un réveil syndical. "Les salariés de la Cilam produisent plus de richesses alors que leur coût est sensiblement moins élevé que leurs collègues dans la profession", annonce le cabinet grenoblois Acce Expertise. Dans le même temps, "la part du profit dans la valeur ajoutée est de ce fait "beaucoup plus élevée chez Cilam"", soit 15 points de plus pour l'entreprise réunionnaise que pour les entreprises de la profession.
Bien que les performances de 2013 se tassent un peu, le rapport révèle que "la profitabilité économique de l'UES Cilam est plus de deux fois plus élevée que celle constatée dans la fabrication des produits laitiers" dans le même secteur.

Les écarts de salaire au sein du groupe et dans la branche soulèvent plus de questions qu'il n'y a de réponses
Pourtant, cette "situation financière qui ne souffre d'aucune inquiétude", ne profite pas à certaines catégories de salariés. Le rapport s'interroge sur l'écart de salaire moyen entre ouvriers et cadres: "Un écart difficile à comprendre". Entre janvier 2011 et janvier 2013, les écarts de salaire se sont creusés entre ouvriers et cadres en moyenne de +49 euros, "ce qui mérite d'être clarifié", insistent les experts comptables.
La Soficoop récolte les fruits
Tout autant que sa politique de répartition des richesses puisse être pointée du doigt, le rapport rend compte de la très grande efficacité de ce mastodonte économique local dans la levée de subventions. "Avec la séparation opportune des activités et leur filialisation autour des trois métiers, Cilam a réussi à bénéficier très largement de multiples aides sous forme de subventions et d'allègements issus de la Lodeom". Dispositifs qui lui ont permis de "dégager des résultats remarquables, de consolider sa structure financière et d'accroître fortement les placements de trésorerie auprès de Soficoop", son organe financier.
D'autres chiffres illustrent cette solidité financière. Ils concernent cette fois la capacité d'auto-financement du groupe. Ces trois dernières années, l'UES affiche une évolution remarquable de ses fonds propres, soutenue par l'augmentation des réserves de trésorerie (+8,9% en 2012 par rapport à 2010), ou encore grâce à son résultat net en hausse de 39% entre 2011 et 2012.
A qui a profité cette embellie ? "Une rentabilité au service de l'actionnaire et du pool de trésorerie du groupe", écrit le rapport. Plus loin : "Quid de l'impact des déductions fiscales au titre de l'investissement cumulé sur 3 ans (de l'ordre de 10 millions d'euros pour les 3 sociétés) sur le calcul de la participation ?", demande l'expertise comptable qui déplore au passage la non transmission de certains documents analytiques de la part de la direction pour qu'il puisse étayer son expertise. Un refus que la direction explique par le caractère "sensible" des informations stratégiques du groupe. La grève de 2014 entre dans son 8e jour.
La Soficoop récolte les fruits
Tout autant que sa politique de répartition des richesses puisse être pointée du doigt, le rapport rend compte de la très grande efficacité de ce mastodonte économique local dans la levée de subventions. "Avec la séparation opportune des activités et leur filialisation autour des trois métiers, Cilam a réussi à bénéficier très largement de multiples aides sous forme de subventions et d'allègements issus de la Lodeom". Dispositifs qui lui ont permis de "dégager des résultats remarquables, de consolider sa structure financière et d'accroître fortement les placements de trésorerie auprès de Soficoop", son organe financier.
D'autres chiffres illustrent cette solidité financière. Ils concernent cette fois la capacité d'auto-financement du groupe. Ces trois dernières années, l'UES affiche une évolution remarquable de ses fonds propres, soutenue par l'augmentation des réserves de trésorerie (+8,9% en 2012 par rapport à 2010), ou encore grâce à son résultat net en hausse de 39% entre 2011 et 2012.
A qui a profité cette embellie ? "Une rentabilité au service de l'actionnaire et du pool de trésorerie du groupe", écrit le rapport. Plus loin : "Quid de l'impact des déductions fiscales au titre de l'investissement cumulé sur 3 ans (de l'ordre de 10 millions d'euros pour les 3 sociétés) sur le calcul de la participation ?", demande l'expertise comptable qui déplore au passage la non transmission de certains documents analytiques de la part de la direction pour qu'il puisse étayer son expertise. Un refus que la direction explique par le caractère "sensible" des informations stratégiques du groupe. La grève de 2014 entre dans son 8e jour.

"La stratégie de la Cilam s'affirme toujours gagnante", écrit le rapport

Le rapport soulève "la question de la juste répartition des richesses au sein de l'entreprise"