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L’exhibitionniste ne peut se contrôler: Il adore se masturber devant les jeunes filles

Correctionnelle Sud – Jeudi 12 avril :

Ecrit par Jules Bénard – le vendredi 14 avril 2017 à 14H22
Il semble difficile, au regard des différents rapports d’experts, de vraiment condamner L.P.

Ce grand jeune homme de 22 ans, maigre, dégingandé, timide (et ce n’est pas une attitude), n’a pas de relation, ni sexuelle ni amicale avec qui que ce soit, comme l’a souligné son avocate Me Nathalie Potin. Il a du mal à nouer des contacts sociaux et n’a jamais eu de relation sexuelle. À 22 balais.

Non mais… vous vous rendez compte du désastre? 22 ans sans tirer? Le drame dans toute son horreur.

Une envie irrépressible de se pogner

C’est simple comme un coup… de rhum, je veux dire.

Le 25 avril 2016, L.P. traîne dans les parages de la gare routière du Tampon. Avisant deux jeunes filles, il se fait des idées, se déboutonne et se met tranquillement à polir coquette devant elles. Le fait que des gamins soient là attendant leur bus, ne le dérange pas une seconde. Il se polit le chinois. Oui, je sais, mais c’est une expression argotique confirmée, j’y peux rien. Les deux jeunes filles prennent peur et lui cesse son va-et-vient intime en voyant s’approcher un mâle à l’air menaçant.

Coup de fil aux gendarmes qui ont vite fait de lui mettre la main…  au collet, bien sûr. Ils le connaissent, L.P. : ce n’est pas la première fois qu’il se fait alpaguer pour exhibitions sexuelles. Ce qui lui a déjà valu 1 an avec sursis, plus quelques mises en garde judiciaires pour alcool public, consommation de zamal, des bricoles, quoi.

« Je pensais qu’elle aimait ça »

Il est difficile de lui en vouloir vraiment. Après tout, il n’a eu aucun geste déplacé, n’a pas tenté de les toucher. Non, son truc à lui, c’est la petite branlette vite fait. Il n’y peut rien ; on appelle ça un TOC (trouble obsessionnel compulsif) mais il n’est pas toqué. Pas du tout. Juste amateur du petit tac-à-tac vite fait-bien fait. Quand une fille le regarde.

Il prétend d’abord qu’il voulait juste pisser. En plein air. A la vue de tous ?
« C’est la réponse classique de tous les exhibitionnistes », commente simplement la présidente Peinaud en réprimant un sourire.

Puis il finit part dire :
« Elle me regardait, je me suis branlé. J’ai sorti ma pipe car je pensais que ça devait lui faire plaisir ».

Ce qui dénote une très mauvaise connaissance de la psychologie féminine, cher L.P. : aucune fille n’aime se repaître de la vue d’un cabot bandé. En public, j’veux dire. Il y a peut-être quelques malicieuses exceptions mais c’est vous qui le dites.

La volonté réelle de s’en sortir

L.P. est plutôt pitoyable, sur son banc, à côté d’une responsable de L’Académie des Dalons, venue le soutenir. Et Dieu sait s’il en a besoin, ce garçon. Il tremble comme une feuille et semble craindre le pire. Rassure-toi, garçon, la peine de mort a été abolie depuis belle lurette, merci saint Badinter.

Le procureur, saisissant toute l’étendue du drame que traverse ce garçon mal vieilli, met en avant « le problème de récidive toujours possible mais on peut essayer d’enrayer ça ». En avançant la réitération plus les addictions, le procureur a sollicité une peine de 8 mois avec sursis et obligation de soins.

Le pauvre masturbateur compulsif a failli s’évanouir en entendant ça. Il se voyait déjà embastillé.

Il est revenu à Me Nathalie Potin de replacer les choses (!) dans leur contexte.
« L’affaire est délicate parce qu’il y a addiction et risque de récidive réel dans de tels cas. Ce jeune homme a un vrai problème dans tout ce qui concerne ses démarches sociales, ses relations avec les autres, tous les autres. Il n’a aucun ami.Il a vraiment honte et il lui faut une prise en charge quasi-totale. Prise en charge qui a commencé avec « L’Académie des Dalons » qui le suit, le soutient, le dirige de façon efficace. Sa représentante, qui a tenu à être là, peut le confirmer, L.P. a réglé son problème d’addiction à l’alcool. Reste le zamal et l’exhibition. Il faut du temps. Il respecte sans peine les règles qui lui sont dictées par ceux qui le suivent et aussi les obligations imposées par son sursis judiciaire mais il a déjà radicalement changé sur bien des points. Ce qu’il faudrait, c’est une prise en charge supplémentaire en tant que travailleur handicapé ».

Le tribunal a été clément : 8 mois dont 6 avec sursis plus révocation d’un sursis de 3 mois. Ce qui veut dire qu’avec le concours du Juge d’application des peines, L.P. s’en tirera sans doute avec un aménagement de peine. C’est tout le bien qu’on lui souhaite : des délinquants autrement dangereux ne vont jamais en prison.

Lui n’attaque personne physiquement et met une touchante bonne volonté à se soigner.

 

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