
Le siège de la société d'économie mixte Sodegis au Tampon
Un épisode judiciaire s’ajoute au feuilleton de la gestion de la Sodegis. Si le maire de l'Entre-Deux n'a pas été poursuivi, le directeur général Philippe Aservadompoulé est accusé de diverses irrégularités durant ces deux dernières années d'exercice. Des malversations opérées au détriment des intérêts de la SEM dont l’actionnaire de référence est la CASUD. Pour le défendre, Philippe Aservadompoulé s'est attaché les services de Me Alain Rapady. L'avocat absent ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour des raisons liées au Covid, le procès a été renvoyé au 14 octobre prochain. Un troisième renvoi qui nécessitera de nouveaux déplacements pour les avocats parisiens.
Si le parquet de Saint-Pierre s’est intéressé de près aux activités du bailleur social, qui gère plus de 3000 logements dans le sud, c’est qu’un rapport de l'Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) entre 2014 et 2017 a révélé un certain nombre de défaillances et d’irrégularités.
Elles concernent une politique salariale "très avantageuse" en premier lieu pour le DG, par le biais de primes mais aussi de remboursements de billets d’avion non utilisés en 2009-2010 et 2014 sans autorisation préalable du conseil d’administration. Mais avant de voguer vers de nouveaux horizons moins sombres et de négocier des indemnités de départ à 116 000 euros, Philippe Aservadompoulé serait impliqué dans l’attribution de marchés irréguliers.
Au total, l’Ancols a relevé 1 million d'euros de factures payées à un avocat-conseil. Entre janvier 2014 et mars 2017, Didier Quinchon, inscrit au barreau de Paris, bénéficie d’une convention d’assistance juridique signée avec la SEM sans que publicité et mise en concurrence préalable n’aient été faites. Les factures de l’avocat-conseil "acceptées par le DG totalement déconnectées du temps réellement passé par l’avocat sur les dossiers" sont nombreuses et récurrentes. Des montants exorbitants de factures d’heures supplémentaires, de frais de déplacement mais aussi des primes exceptionnelles de résultat "sans intérêt ou contrepartie pour la Sodegis", ont d’ailleurs été pointés par l’Ancols.
Des contrats de prestations informatiques irréguliers
La gabegie semble poussée tout aussi loin quant au marché des prestations informatiques, là encore sans avis de publicité ni mise en concurrence. Le bénéficiaire n’est ici que le gendre de l’avocat parisien. A travers la SARL Développement intégration et maintenance des systèmes d’information (DIMSI), le gendre a joui de 229.000 euros par le biais de trois contrats. Des prestations informatiques et un service de maintenance qui, finalement, se sont révélés peu fonctionnels. Pourtant, là encore, des frais de déplacements ont été facturés à la Sodegis et des prestations payées à l’avocat-conseil en appui dans ce dossier.
Autre volet de l’affaire : l’augmentation de 110 % d’une cadre qui s’est vue confier la mission de correspondante informatique et libertés alors que "l’utilité n’apparaît pas primordiale", écrit l’Ancols. L’Agence n’a d’ailleurs pas retrouvé d’éléments permettant d’expliquer une telle hausse de salaire de la collaboratrice de Philippe Aservadompoulé. Cette dernière devra donc également répondre de faits de recel ce jeudi à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
Si le parquet de Saint-Pierre s’est intéressé de près aux activités du bailleur social, qui gère plus de 3000 logements dans le sud, c’est qu’un rapport de l'Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) entre 2014 et 2017 a révélé un certain nombre de défaillances et d’irrégularités.
Elles concernent une politique salariale "très avantageuse" en premier lieu pour le DG, par le biais de primes mais aussi de remboursements de billets d’avion non utilisés en 2009-2010 et 2014 sans autorisation préalable du conseil d’administration. Mais avant de voguer vers de nouveaux horizons moins sombres et de négocier des indemnités de départ à 116 000 euros, Philippe Aservadompoulé serait impliqué dans l’attribution de marchés irréguliers.
Au total, l’Ancols a relevé 1 million d'euros de factures payées à un avocat-conseil. Entre janvier 2014 et mars 2017, Didier Quinchon, inscrit au barreau de Paris, bénéficie d’une convention d’assistance juridique signée avec la SEM sans que publicité et mise en concurrence préalable n’aient été faites. Les factures de l’avocat-conseil "acceptées par le DG totalement déconnectées du temps réellement passé par l’avocat sur les dossiers" sont nombreuses et récurrentes. Des montants exorbitants de factures d’heures supplémentaires, de frais de déplacement mais aussi des primes exceptionnelles de résultat "sans intérêt ou contrepartie pour la Sodegis", ont d’ailleurs été pointés par l’Ancols.
Des contrats de prestations informatiques irréguliers
La gabegie semble poussée tout aussi loin quant au marché des prestations informatiques, là encore sans avis de publicité ni mise en concurrence. Le bénéficiaire n’est ici que le gendre de l’avocat parisien. A travers la SARL Développement intégration et maintenance des systèmes d’information (DIMSI), le gendre a joui de 229.000 euros par le biais de trois contrats. Des prestations informatiques et un service de maintenance qui, finalement, se sont révélés peu fonctionnels. Pourtant, là encore, des frais de déplacements ont été facturés à la Sodegis et des prestations payées à l’avocat-conseil en appui dans ce dossier.
Autre volet de l’affaire : l’augmentation de 110 % d’une cadre qui s’est vue confier la mission de correspondante informatique et libertés alors que "l’utilité n’apparaît pas primordiale", écrit l’Ancols. L’Agence n’a d’ailleurs pas retrouvé d’éléments permettant d’expliquer une telle hausse de salaire de la collaboratrice de Philippe Aservadompoulé. Cette dernière devra donc également répondre de faits de recel ce jeudi à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre.