

Le 7 février 1986, l’ancien dictateur haïtien était chassé du pouvoir. Contrairement au dernier exemple en date du président Ben Ali pour la Tunisie, la France avait accepté sa demande d'asile. Un exil forcé qu'il passera sur la Côte d'Azur. C'est donc après 25 années de retraite que l'ancien dictateur, surnommé "Baby Doc" en raison du jeune âge auquel il prît le pouvoir, est arrivé samedi soir à Port-au-Prince, avec sa compagne. Un retour qui intervient alors que le pays s'apprête à tourner la page du président actuel René Préval.
100 millions de dollars détournés
C’est avec un passeport diplomatique que Jean-Claude Duvalier a atterri samedi soir à l'aéroport de Port-au-Prince. L’ancien dictateur haïtien, âgé de 59 ans, avait d’abord transité par la Guadeloupe. Immédiatement interrogé par les journalistes, Jean-Claude Duvalier a expliqué les raisons de son retour. "Haïti, mon pays. (…) Je suis revenu pour aider le peuple haïtien. C'est le séisme du 12 janvier (2010) qui nous a poussé à revenir. Ça a été le déclic", a-t-il déclaré après avoir embrassé le sol haïtien. Dictateur d’Haïti de 1971 à 1986, il avait été chassé du pouvoir par une révolte populaire.

Jean-Claude Duvalier, à son arrivée samedi
L'ex-dictateur a notamment été accusé de détournements de fonds pendant l'exercice de son pouvoir. Les autorités d'Haïti estiment que plus de 100 millions de dollars ont été détournés sous le couvert d'œuvres sociales, jusqu'à sa chute en 1986.
En 2007, Jean-Claude Duvalier était intervenu sur les ondes haïtiennes pour demander "pardon au peuple pour les erreurs commises pendant son règne". Un règne tout tracé puisqu'il avait pris la succession de son père (François Duvalier) au poste suprême après le décès de celui-ci. Devenant par la même le plus jeune chef d'État du monde, à l'âge de 19 ans seulement.
Un retour au plus mauvais moment
En doutant de la sincérité de ce message il y a quatre ans, le président René Préval avait alors relevé que s'il y avait "le pardon", il y avait aussi "la justice".
Samedi, des centaines de sympathisants s'étaient massés devant l’aéroport national pour accueillir "Baby Doc" à sa descente d’avion.
Dès que son arrivée à Haïti fût connue, de nombreuses réactions hostiles à ce retour "inattendu" se sont multipliées sur les radios haïtiennes. Les autorités craignent, dès aujourd’hui, des débordements et des affrontements entre pro-Duvalier et anti-Duvalier.
En 2007, Jean-Claude Duvalier était intervenu sur les ondes haïtiennes pour demander "pardon au peuple pour les erreurs commises pendant son règne". Un règne tout tracé puisqu'il avait pris la succession de son père (François Duvalier) au poste suprême après le décès de celui-ci. Devenant par la même le plus jeune chef d'État du monde, à l'âge de 19 ans seulement.
Un retour au plus mauvais moment
En doutant de la sincérité de ce message il y a quatre ans, le président René Préval avait alors relevé que s'il y avait "le pardon", il y avait aussi "la justice".
Samedi, des centaines de sympathisants s'étaient massés devant l’aéroport national pour accueillir "Baby Doc" à sa descente d’avion.
Dès que son arrivée à Haïti fût connue, de nombreuses réactions hostiles à ce retour "inattendu" se sont multipliées sur les radios haïtiennes. Les autorités craignent, dès aujourd’hui, des débordements et des affrontements entre pro-Duvalier et anti-Duvalier.