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L’ex-adjoint à l’urbanisme de La Possession se défend de favoritisme à l’égard d’un promoteur

Opposition extérieure oblige, Jean-Hugues Savigny, Patrice Lauriol et Henri Ananelivoua répliquent tardivement aux dénonciations de Valère Souprayenmestry sur l’opération Constance de 160 logements à La Possession. Il y a un peu moins de deux semaines, le candidat aux municipales a émis des doutes publiquement sur la signature d’un permis de construire dans la  Zac Moulin […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 28 mai 2014 à 19H16

Opposition extérieure oblige, Jean-Hugues Savigny, Patrice Lauriol et Henri Ananelivoua répliquent tardivement aux dénonciations de Valère Souprayenmestry sur l’opération Constance de 160 logements à La Possession.

Il y a un peu moins de deux semaines, le candidat aux municipales a émis des doutes publiquement sur la signature d’un permis de construire dans la  Zac Moulin Joli. Particularité de l’opération: il s’agit d’un programme lourd – 160 logements – et il est porté par Laurence Gomez, épouse du promoteur Axel Gomez, ce dernier étant engagé par ailleurs dans la gigantesque opération de centre commercial l’R du temps dans la même Zac.

D’après les renseignements communiqués par Valère Souprayenmestry (président de l’association Transparence Possession Réunion), le permis de construire pour l’opération Constance a été signé le vendredi 28 mars, soit 48 heures avant le second tour des municipales qui a soufflé le vent de la défaite pour l’équipe sortante. Une simple coïncidence?

Il n’en fallait pas tant pour que Valère Souprayenmestry y voit une collusion entre la mairie et un promoteur bien connu de celle-ci. Particulièrement attendu pour ses explications, Henri Ananelivoua, adjoint à l’urbanisme d’octobre 2012 jusqu’aux élections, livre sa version des faits.

« C’est une opération qui aurait dû débuter en octobre 2013, commence-t-il par raconter. Le dossier déposé par le promoteur est passé en commission urbanisme, au comité de pilotage avec la SEDRE mais il manquait des éléments donc ça a été repoussé puisqu’on avait demandé au promoteur de nous présenter toutes les pièces. Le permis était donc bien avancé », d’autant plus qu’il pouvait, selon ses dires, s’affranchir de bons nombres de contraintes puisque le projet de logements s’inscrivait dans celui de la Zac, déjà bien balisé.

Une date effacée au blanco

L’ancien adjoint à l’urbanisme assure être passé ce vendredi 28 mars, entre midi et deux, au sein du service aménagement et sans connaissance préalable des dossiers qui l’y attendaient. « J’y passais tous les mardi et vendredi, témoigne-t-il jusque dans les détails sur son rituel. J‘ai aussi signé d’autres documents ce jour-là et ça n’a pas posé problème », retient-il.

Hormis ce timing décidément fortuit qui prêtera toujours à débattre, l’ancien élu confirme néanmoins que le promoteur était par ailleurs lié aux subventions de la ligne budgétaire unique. La fenêtre pour en bénéficier se terminait à la fin avril. Le dossier de permis de construire avait été déposé par l’agence mandatée par Laurence Gomez le 11 mars.

Concernant cette fois les erreurs de frappe effacées au blanco qui achèvent de rajouter du doute dans l’esprit des observateurs, Henri Ananelivoua affirme que le document officiel interne ne comportait pas cette même anomalie. « Seul le document affiché en mairie » aurait essuyé une rectification de dernière minute.

Un dépôt de plainte en vue

« Je n’ai eu aucune consigne et je ne connais pas M. Gomez », fait-il valoir, si ce n’est son frère dans le cadre du TCO, « mais sans plus », ajoute-t-il. L’ancien adjoint se sent même obligé de partager « la foi en la religion » qui l’anime et qui l’éloignerait de ce genre de passe-droit pour un privilégié.

Passées les explications, l’offensive repart de plus belle contre un Valère Souprayenmestry qui « a un passé plus que douteux ». Pour Jean-Hugues Savigny et Patrice Lauriol, également ex-adjoints, Valère Souprayenmestry « fait preuve d’une totale méconnaissance du dossier de la Zac ». Étonnant pour un promoteur comme lui, ciblent-ils. Par ricochet, les deux ex-adjoints de Roland Robert demandent au maire en place de « clarifier ses liens avec Valère Souprayenmestry ». « Il n’a aucune légitimité pour venir fouiller dans les tiroirs de la mairie », déclarent les deux opposants « extérieurs ».

Cette histoire n’en restera pas au stade de l’échange par média interposé. « Je vais déposer plainte en diffamation car j’estime que mon honneur a été sali », conclut Henri Ananelivoua.

 

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