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L’évadé a préféré revenir en prison. Son souhait a été exaucé

Retour à la case départ pour un détenu de la prison du Port. En cavale pendant 5 jours, c’est finalement la faim qui le fera revenir à proximité de la prison du Port où il se laissera appréhender.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 03 mai 2019 à 15H52

L’évadé de la prison du Port a été jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Saint-Denis ce vendredi après-midi.

A.B, âgé de 42 ans et d’origine malgache, a passé cinq jours chez lui, sans que personne ne vienne l’embêter. C’est finalement le manque d’argent et la faim qui le feront revenir à proximité de la prison où il se rendra avec sa propre voiture. Il est appréhendé par les forces de l’ordre qui remarquent qu’elle a été forcée. Il répond en toute honnêteté que les clés du véhicule se trouvent au centre pénitencier. Il souhaitait mettre sa voiture à l’abri dans le parking de la prison pour éviter qu’elle ne soit volée.

Le détenu était, à l’origine, placé en détention à Domenjod. Mais il avait été transféré au Port à cause de faits de violences contre un surveillant. En isolement, il avait en effet bouché volontairement l’oeilleton de la porte. Réveillé par le gardien, qui a ouvert la trappe pour communiquer avec le détenu, il lui avait asséné un coup de poing. Très agité par la suite, il a dû être maîtrisé par une équipe de surveillants.

Hospitalisé après son agression sur un agent pénitentiaire

Après cet épisode houleux, A.B avait été admis à l’Etablissement public de santé mentale (EPSMR) de Saint-Paul, le 19 avril. Le 25 avril, alors que les surveillants sont particulièrement occupés et qu’il se retrouve seul, il se fera la malle. Il en a profité pour grimper sur le toit de la structure et déguerpir de l’EPSMR. Les cachets le fatiguaient, explique-t-il à la barre ce vendredi après-midi.

Après cinq jours loin de l’EPSMR et de la prison, soit du 25 au 30 avril, au chaud chez lui, il a finalement décidé de revenir sur ses pas, avec sa propre voiture, n’ayant plus de quoi manger. 

A.B, connu pour sa violence, « est un impulsif », selon son avocat, Me Louis Ropars. Son casier judiciaire compte 7 condamnations, dont 5 pour conduite sans permis. Il n’a manifestement pas perdu ses bonnes habitudes.

Devant le tribunal, il répond tant bien que mal aux questions et reconnaît les faits. Si la procureure l’a finalement condamné à 12 mois de prison (10 pour violence et conduite sans permis et 2 pour évasion), la justice l’a finalement condamné à 8 mois de prison ferme, dont 6 mois pour violences et conduite sans permis et 2 mois pour son évasion.

 

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