Le 10 mai est la date officielle de célébration de l’abolition de l’esclavage au niveau national. Les Réunionnais eux, préfèrent celle du du 20 décembre qui correspond à la commémoration de l’annonce faite aux Réunionnais par Sarda Gariga.
Le 10 mai a donc été célébré en Métropole dans une version que je qualifierai de « minimum« .
Selon [le site Rue89]urlblank:http://www.rue89.com/2010/05/17/traite-des-noirs-la-memoire-de-bordeaux-toujours-a-vif-151551 , à Bordeaux, un des principaux ports d’où partaient les bateaux négriers, il y eut même deux célébrations. L’officielle, avec des élus de la ville, d’un côté du fleuve, square Toussaint-Louverture, associée à un hommage aux disparus du séisme du 12 janvier qui a frappé Haïti, sans doute pour mieux la banaliser. Et l’autre, quai des Chartrons, à l’initiative du collectif DiversCité, qui souhaitait la reconnaissance de l’implication du négoce bordelais dans la traite des noirs, ce pour quoi elle milite depuis douze ans.
Le dernier cheval de bataille du collectif : faire débaptiser (ou au minimum, ajouter une plaque explicative) les rues portant les noms des familles s’étant livrées à la traite négrière. La mairie y est farouchement opposée, au motif que ces noms sont aujourd’hui portés par des personnes qui n’ont plus rien à voir avec la traite. Mais le véritable motif serait que les élus craignent que le collectif se serve de cette première victoire pour obtenir des réparations sonnantes et trébuchantes en faveur des descendants des esclaves.
Plusieurs siècles après, l’esclavage et son abolition font encore polémique…