Tous s’intéressent au volcan en éruption. Depuis dimanche, experts, passionnés, journalistes, touristes et Réunionnais envahissent le Piton de la Fournaise pour voir ses coulées de lave.
Mais les plus intéressés restent sûrement les photographes, leur mission étant de diffuser la beauté de ce phénomène dans le monde entier.
Thomas Hoarau, photographe depuis 4 ans, contacte un organe de presse afin d’obtenir une accréditation de la préfecture pour se rendre sur place et une diffusion de ses photos: « C’est une fierté de voir son travail dans un média et c’est surtout gratifiant après neuf heures de marche dans la nuit, le froid et le brouillard ».
Cela lui permettra par la suite de commercialiser des toiles. « Certains contactent les tour-opérateurs et d’autres les banques d’images et vendent leurs photos ainsi », explique-t-il. Une méthode que le photographe estime simple et plutôt rentable.
« Le prix varie aussi. Tout dépend de où et comment on utilise la photo à cause du droit à l’image. Un panneau publicitaire peut remporter, par exemple, plus de 1.000 euros. Pour les banques d’images, on compte plutôt en centaines d’euros », affirme le photographe qui en est à sa troisième éruption et qui dit vouloir continuer à les couvrir.
Pour Serge Gélabert, déjà bien connu à La Réunion, ce n’est pas le commerce qui l’intéresse: « Les gens n’achètent plus trop les photos d’éruptions, avoue-t-il. Lorsqu’il y a eu de la neige, c’était différent, un événement exceptionnel ».
Pour lui le plus important est de « les envoyer le plus rapidement aux chaines de télé locales et nationales ainsi qu’à l’IRT pour promouvoir l’île ». Contribuer à l’amélioration du tourisme d’abord, puis les intégrer parmi toutes les autres dans ses livres et cartes postales.