L’ARS annonce qu’au 21 juillet 2010, 136 cas autochtones de chikungunya ont été identifiés dont 103 confirmés et 33 probables. En mars 2010, une circulation autochtone du virus du chikungunya sur l’île de la Réunion a été mise en évidence essentiellement sur la commune de Saint-Paul. Une alerte sur le risque épidémique et un rappel des recommandations (dont la confirmation biologique) ont été réalisés auprès des professionnels de santé (biologistes, urgentistes, infectiologues…) et d’autres acteurs de santé publique.
La surveillance épidémiologique a été renforcée, notamment dans les différentes communes dans lesquelles un regroupement spatio-temporel était confirmé. L’objectif de ce renforcement étant d’engager les actions des services de lutte anti-vectorielle de l’ARS OI le plus précocement possible.
Les premières analyses des souches indiquent une très forte homogénéité entre la souche identifiée en août 2009 à Saint-Gilles-les-Bains et celle isolée à Plateau-Caillou en mars 2010 et également celle circulant à Madagascar depuis 2006.
L’épidémie venait de Madagascar
Ces résultats sont en faveur d’une réintroduction en 2010 du virus chikungunya à la Réunion depuis Madagascar. L’hypothèse la plus probable est l’installation d’un cycle de transmission autochtone impliquant une ou plusieurs personnes revenues virémiques de Madagascar.
La survenue de cas autochtones se poursuivant dans le temps, confirme une transmission virale locale et persistante du virus sur l’île. Actuellement l’hiver austral et l’arrivée de conditions climatiques moins propices à l’activité vectorielle, contribue à limiter (mais sans forcément interrompre) la circulation.
De plus le virus du chikungunya circule depuis l’épidémie de 2005-2006 à Madagascar, et également en Asie du Sud-Est. Le risque de réintroduction est donc constant, imposant une vigilance permanente.
La transmission du virus chikungunya s’étant fortement atténuée (transmission sporadique à faible niveau), le prochain point épidémiologique sera diffusé fin août sauf modification majeure.
