We confirm that #SARSCoV2 jumped into humans ~Oct/Nov 2019 in China. The emerging genetic diversity of the virus we found in many countries recapitulates its global diversity, indicating that several countries were seeded multiple times, sometimes early on in the pandemic.
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— Prof Francois Balloux (@BallouxFrancois) May 5, 2020
L’analyse de plus de 7500 génomes du virus par l’University College de Londres, mais également par l’Université de La Réunion, a permis de mettre en lumière 198 mutations du Covid-19 chez les personnes infectées.
C’est en remontant le temps à travers ces mutations que les scientifiques ont conclu à une première transmission à l’homme aux alentours du 6 octobre 2019 en Chine. Pour l’heure, les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé avançaient une première contamination le 5 décembre 2019.
"Le concept d'un patient zéro n'existe pas"
Ces mutations du génome du Covid-19 ont parfois été retrouvées en grand nombre dans une même région ou un même pays, ce qui laisse apparaitre de multiples introductions du virus en plus des contaminations locales. Au lieu d’une seule personne contaminée (patient 0) ayant introduit l’épidémie, ces différentes mutations montrent que plusieurs porteurs du virus et de ses mutations l’ont introduit dans le territoire concerné. D’autant que les prélèvements les plus récents présentent un génome avec plus de mutations que les prélèvements plus anciens.
"Partout dans le monde, nous voyons d’importantes quantités de diversité génétique régionale, avec des introductions marquées et répétées dans de nombreux pays. Le concept d’un patient zéro n’existe pas", en conclut notamment Lucy Van Dorp, chercheuse à UCL ayant travaillé sur l’étude.
Around the world we see large amounts of regional genetic diversity with marked & repeated intros to many countries
Eg. we place genomes sampled from UK patients throughout the global tree. There is no such concept as a patient zero (see @nextstrain also for visualisations) /3 pic.twitter.com/MHsNhP3PdG
— Lucy van Dorp (@LucyvanDorp) May 5, 2020
S’il est dans la nature des virus de muter, la plupart de leurs mutations n’ont aucun impact sur leur comportement.
Ici, l’étude a mis en lumière 198 éléments du génome du coronavirus ayant déjà subi des mutations indépendantes et récurrentes. Mais rien ne prouve pour l’heure qu’elles pourraient entrainer une plus grande contagiosité ou mortalité chez les patients atteints.
Il n’en reste que ces découvertes devraient permettre de mieux appréhender la création d’un vaccin et d’un médicament, comme l’indique l’étude "Emergence of genomic diversity and recurrent mutations in SARS-CoV-2" (Emergeance d’une diversité génomique et mutations récurrentes du SARS-CoV-2) .