
Embouchure de la Rivière d'Abord
Depuis l’attribution des premières concessions, en 1719, les terres sudistes très fertiles deviennent le grenier des îles sœurs des Mascareignes (Ile de France et Ile Bourbon). Les plantations de café Bourbon, de blé, de canne à sucre sont destinées à l’exportation.
Les côtes déchiquetées par endroit, falaises de roches volcaniques entrecoupées de petites plages de sables blancs, noirs ou de galets, les barrières de corail et les brisants ne facilitent pas l’accostage des navires.
Les côtes déchiquetées par endroit, falaises de roches volcaniques entrecoupées de petites plages de sables blancs, noirs ou de galets, les barrières de corail et les brisants ne facilitent pas l’accostage des navires.

accès et meurtrières sur la rivière
Comme l’embouchure de la Rivière d’Abord présente une bonne accessibilité, le site est choisi pour la création d’une “marine” qui permet l’exportation autour de l’île, vers l’océan Indien et aussi vers l’Europe.
Des murs en pierre de taille et en moellons sont dressés pour servir sans doute de supports aux installations permettant le chargement et le déchargement des bateaux. Des meurtrières pour protéger la Marine des attaques éventuelles et des ouvertures formées dans ces murailles sont encore visibles.
Des murs en pierre de taille et en moellons sont dressés pour servir sans doute de supports aux installations permettant le chargement et le déchargement des bateaux. Des meurtrières pour protéger la Marine des attaques éventuelles et des ouvertures formées dans ces murailles sont encore visibles.

Escalier à flanc de colline
Des escaliers en pierres de taille jalonnent le circuit emprunté par les porteurs de marchandises, qui se faisaient à dos d'hommes, entre les rives de la rivière et le haut de la falaise. Les denrées sont stockées dans des magasins, en hauteur à cause de l'humidité au niveau de la mer qui les abimait. D'ailleurs, la culture de blé est arrêtée à cause du moyen peu efficace de transbordements entre la terre ferme et les chaloupes à faible tonnage, qui les transbordaient à leurs tours, sur des navires ancrés plus au large.

Entrée de l'escalier souterrain
En plus des escaliers extérieurs, de nombreux accès conduisent aux fortifications à bord de rivière. Cet escalier mène semble-t-il, vers les batteries où se tenaient des militaires affectés à la défense de la Marine.

Rive de la Rivière d'Adord
Surplombant l’estuaire, de nombreux bâtiments de la Compagnie des Indes, sont réservés aux stockages des marchandises avant le chargement. En effet, seule la Compagnie détient le monopole du commerce avec les "habitations".
Cet endroit était autrefois incontournable, puisque la seule route vers Saint-Joseph passait par le radier de la Rivière d’Abord.
Cet endroit était autrefois incontournable, puisque la seule route vers Saint-Joseph passait par le radier de la Rivière d’Abord.

Magasins de la Compagnie des Indes
Au XIXe siècle, les Saint-Pierrois constatent rapidement que malgré les nombreuses infrastructures mises en place, cet espace naturel ne peut accueillir que des navires à faible tonnage.

Cale de hallage et digue
En 1854, Louis Henri Hubert-Delisle, (gouverneur de Bourbon de 1852 à 1858), deuxième gouverneur créole après Dioré de Périgny, examine un projet ambitieux, celui de la construction de digues à l'entrée de la rivière et de bassins pouvant accueillir des navires plus grands.
Ainsi, pour la protection de l'estuaire de la Rivière d'Abord, souvent ensablé, il envisage la construction d'un port.
Ainsi, pour la protection de l'estuaire de la Rivière d'Abord, souvent ensablé, il envisage la construction d'un port.