Vendredi après-midi, Gilbert Annette a inauguré une place Younoussa Bamana dans le bas de la Rivière, à Saint-Denis.
On sent que les élections de 2020 approchent et les gestes de la municipalité de Gilbert Annette en direction des communautés comoriennes et mahoraises se multiplient.
Il y a tout d’abord eu la vente par la mairie d’un terrain à un prix bradé, toujours dans le bas de la Rivière, à une association pour y construire le Centre comorien de cultures et de connaissances de la Réunion. Prononcez le « 4CR ».
Puis le vote, en 2015, d’une subvention de 200.000€ à la même association pour l’aider à construire le bâtiment, qui coûtera au total 1,2 million, avec la promesse de remettre la main à la poche si cette somme s’avérait insuffisante.
Lundi dernier, la mairie de Saint-Denis a invité l’imam Mohamed Bajrafil, une figure nationale de ce que les médias ont appelé « un Islam de France ». Je suis allé assister à sa conférence. Vraiment très intéressant. J’y ai découvert un homme jeune, une quarantaine d’années, qui ne mâche pas ses mots et qui n’hésite pas à dénoncer les bigots qui croient tout ce qu’on leur raconte. Il n’hésite pas à remettre en cause certains hadiths, rappelant qu’ils avaient rapportés par des hommes ayant vécu il y a très longtemps, à une époque qui n’est pas la nôtre, et que le contexte historique, social, militaire de l’époque a très certainement joué dans leur façon de rapporter ce qu’ils ont vu ou entendu. Et de rappeler que 10 personnes entendant la même parole la rapporteront de 10 façons différentes.
Un discours très intéressant donc, mais était-ce bien le rôle d’une mairie de financer une telle conférence ? Où se situe le respect de la laïcité ? D’autant que le maire de Saint-Denis en a profité pour faire un petit discours avant la conférence, devant une salle constituée dans une grande majorité de Mahorais et de Comoriens.
Et voilà qu’arrive l’inauguration de cette place Younoussa Bamana, du nom de cet homme politique mahorais président du Conseil général de Mayotte de 1977 à 2004, député et surtout ardent défenseur d’une Mayotte française.
Ca fait beaucoup en aussi peu de temps.
La campagne électorale a commencé, et tout est bon pour caresser l’électorat dans le sens du poil. Surtout quand ce n’est pas avec son argent, mais avec des fonds publics.
Aujourd’hui les Mahorais, hier les Comoriens… Demain, d’autres sans doute.
Et pendant ce temps-là, les rues de Saint-Denis sont toujours en aussi mauvais état. Les tas d’ordure se multiplient. Mais ça, c’est une autre histoire…
On sent que les élections de 2020 approchent et les gestes de la municipalité de Gilbert Annette en direction des communautés comoriennes et mahoraises se multiplient.
Il y a tout d’abord eu la vente par la mairie d’un terrain à un prix bradé, toujours dans le bas de la Rivière, à une association pour y construire le Centre comorien de cultures et de connaissances de la Réunion. Prononcez le « 4CR ».
Puis le vote, en 2015, d’une subvention de 200.000€ à la même association pour l’aider à construire le bâtiment, qui coûtera au total 1,2 million, avec la promesse de remettre la main à la poche si cette somme s’avérait insuffisante.
Lundi dernier, la mairie de Saint-Denis a invité l’imam Mohamed Bajrafil, une figure nationale de ce que les médias ont appelé « un Islam de France ». Je suis allé assister à sa conférence. Vraiment très intéressant. J’y ai découvert un homme jeune, une quarantaine d’années, qui ne mâche pas ses mots et qui n’hésite pas à dénoncer les bigots qui croient tout ce qu’on leur raconte. Il n’hésite pas à remettre en cause certains hadiths, rappelant qu’ils avaient rapportés par des hommes ayant vécu il y a très longtemps, à une époque qui n’est pas la nôtre, et que le contexte historique, social, militaire de l’époque a très certainement joué dans leur façon de rapporter ce qu’ils ont vu ou entendu. Et de rappeler que 10 personnes entendant la même parole la rapporteront de 10 façons différentes.
Un discours très intéressant donc, mais était-ce bien le rôle d’une mairie de financer une telle conférence ? Où se situe le respect de la laïcité ? D’autant que le maire de Saint-Denis en a profité pour faire un petit discours avant la conférence, devant une salle constituée dans une grande majorité de Mahorais et de Comoriens.
Et voilà qu’arrive l’inauguration de cette place Younoussa Bamana, du nom de cet homme politique mahorais président du Conseil général de Mayotte de 1977 à 2004, député et surtout ardent défenseur d’une Mayotte française.
Ca fait beaucoup en aussi peu de temps.
La campagne électorale a commencé, et tout est bon pour caresser l’électorat dans le sens du poil. Surtout quand ce n’est pas avec son argent, mais avec des fonds publics.
Aujourd’hui les Mahorais, hier les Comoriens… Demain, d’autres sans doute.
Et pendant ce temps-là, les rues de Saint-Denis sont toujours en aussi mauvais état. Les tas d’ordure se multiplient. Mais ça, c’est une autre histoire…