On connait la formidable capacité des réseaux sociaux, et en particulier de Facebook à La Réunion, de jouer un rôle d’accélérateur dans la diffusion de l’information. En étant capable du meilleur comme du pire.
Le pire, on est en train de le vivre depuis dimanche, suite à la manifestation autour des restaurants de l’Hermitage.
Il y a tout d’abord eu ce post d’une connerie monumentale, pardonnez-moi l’expression, d’une Zoreille traitant les Réunionnais de singes sur la page de Jean-Hugues Ratenon.
C’était tellement énorme qu’au début, je n’y ai pas cru et j’ai même pensé qu’il s’agissait d’un fake.
Ca m’aurait au moins rassuré sur la capacité de l’homme, et de la femme, à raisonner.
Pas de chance, apparemment c’était un vrai profil.
Jean-Hugues Ratenon a porté plainte. Il a bien fait et je le soutiens totalement.
Pour être équitable, j’ajouterai juste qu’il conviendrait également de porter plainte contre les auteurs de propos tout autant racistes comme « Zoreils déor » qu’on a pu entendre dimanche lors de la manifestation contre les restaurants, ou encore ce matin lors d’une autre manifestation Ligne Paradis à Saint-Pierre.
Il n’y a pas de racisme moins grave qu’un autre. Tous les propos racistes doivent être condamnés.
Mais depuis ce matin, on passe un cap supplémentaire avec un véritable appel au lynchage contre l’auteur -supposée- de la fameuse phrase comparant les Réunionnais à des singes.
Des petits malins ont apparemment fait des recherches sur internet et ont retrouvé la page Facebook de la jeune femme et de son compagnon. Depuis, des photos sur les réseaux sociaux circulent avec en légende « Le racisme doit être punis (sic). Voila les gros raciste (re-sic) de la réunion. Il habite à… » Suit l’adresse supposée du couple et le dernier message, qui résonne comme un véritable appel au lynchage : « Fait tournee les photo les réunioners » (re-re-sic).
Avec en prime le fait qu’il semblerait que l’adresse donnée ne soit pas la bonne…
Il est plus que temps que le procureur de la République mette un terme à ces dérives extrêmement inquiétantes. Tous ces abrutis, bas du cerveau, ont juste oublié que leurs propos tombent sous le coup de la loi et qu’il n’y a rien de plus facile pour les forces de l’ordre que de retrouver leurs noms et adresses au travers de leurs adresses IP.
Un ou deux exemples, et ça devrait calmer les ardeurs nauséabondes des plus velléitaires.