L'objectif des créateurs du logiciel Parcoursup était louable : éviter de sélectionner par tirage au sort les étudiants de certaines filières très recherchées, comme cela se faisait les années précédentes.
Pour y arriver, ils ont créé un site web destiné à recueillir et gérer les vœux des futurs étudiants, et dont l’algorithme était censé rééquilibrer le nombre d’étudiants dans chaque fac afin d’éviter que des départements entiers ne soient pas désertés au profit des facs obèses comme Paris, Lyon ou encore Montpellier.
Et d’empêcher que certains départements de facs ne soient fermés par manque d’étudiants, ce qui n’aurait pas manqué d’impacter la vie économique de certaines régions.
Or, quelle est la situation aujourd’hui ? Sur 812.000 candidats inscrits, à ce jour, un peu plus de 102.000 lycéens et étudiants sont toujours sans proposition de formations. Ils étaient 87.000 à la même période l’an dernier. Le fonctionnement du système paraît donc pire, au point que certains n’hésitent pas à comparer Parcoursup à une "usine à gaz anxiogène".
Si cette situation est extrêmement stressante pour les étudiants métropolitains qui ne savent toujours pas où ils vont étudier l’an prochain, et dans quelle filière, elle l’est encore cent fois plus pour ceux qui vivent à la Réunion.
Prenons le cas de Victor, un lycéen de la Réunion qui a obtenu 20/20 au bac S en maths, en physique et en sciences de l’ingénieur, et qui comptait sur le dispositif « meilleurs bacheliers » de Parcoursup pour obtenir une place dans la classe préparatoire de son choix.
Mais depuis le 6 juillet, jour de publication des résultats du bac 2018, rien n’a changé dans son dossier Parcoursup, comme il le raconte dans un blog du journal Le Monde. « Je suis toujours en attente sur la classe préparatoire que je souhaiterais rejoindre. » Il a tenté d’obtenir des explications. En vain. Au rectorat, on se contente de lui répondre qu’il lui faut être patient.
En fait, après de multiples recherches, il a fini par découvrir que Parcoursup fonctionne prioritairement au sein d’une même académie. Ce qui signifie que, si les étudiants de Nantes -c’est l’université où il souhaite aller étudier- sont prioritaires et ont tous bénéficié de propositions, il n’en est pas de même pour les étudiants extérieurs. Et a fortiori pour ceux qui viennent des DOM et de la Réunion.
Si à une époque il y avait des quotas pour les étudiants DOMiens, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Victor, comme tous les autres étudiants de la Réunion, est condamné à attendre que les meilleures places aient été réparties et ils devront se contenter des miettes.
Ajoutez à cela qu’ils ne connaitront leurs affectations qu’au dernier moment. Impossible donc pour eux, et pour leurs parents, d’anticiper et de chercher un appartement et de le meubler.
Même si Parcoursup est à l’image de ce qui attend les élèves plus tard, et que c’est bien qu’on leur apprenne à lutter, à se battre, il est quand même regrettable que le ministère et les rectorats n’aient pas fait preuve de plus de pédagogie pour leur expliquer comment ça allait se passer. Et surtout, qu’on n’ait pas pris en compte que le parcours allait être beaucoup plus difficile pour les étudiants d’outremer que pour ceux qui habitent déjà dans l’académie.
Pour y arriver, ils ont créé un site web destiné à recueillir et gérer les vœux des futurs étudiants, et dont l’algorithme était censé rééquilibrer le nombre d’étudiants dans chaque fac afin d’éviter que des départements entiers ne soient pas désertés au profit des facs obèses comme Paris, Lyon ou encore Montpellier.
Et d’empêcher que certains départements de facs ne soient fermés par manque d’étudiants, ce qui n’aurait pas manqué d’impacter la vie économique de certaines régions.
Or, quelle est la situation aujourd’hui ? Sur 812.000 candidats inscrits, à ce jour, un peu plus de 102.000 lycéens et étudiants sont toujours sans proposition de formations. Ils étaient 87.000 à la même période l’an dernier. Le fonctionnement du système paraît donc pire, au point que certains n’hésitent pas à comparer Parcoursup à une "usine à gaz anxiogène".
Si cette situation est extrêmement stressante pour les étudiants métropolitains qui ne savent toujours pas où ils vont étudier l’an prochain, et dans quelle filière, elle l’est encore cent fois plus pour ceux qui vivent à la Réunion.
Prenons le cas de Victor, un lycéen de la Réunion qui a obtenu 20/20 au bac S en maths, en physique et en sciences de l’ingénieur, et qui comptait sur le dispositif « meilleurs bacheliers » de Parcoursup pour obtenir une place dans la classe préparatoire de son choix.
Mais depuis le 6 juillet, jour de publication des résultats du bac 2018, rien n’a changé dans son dossier Parcoursup, comme il le raconte dans un blog du journal Le Monde. « Je suis toujours en attente sur la classe préparatoire que je souhaiterais rejoindre. » Il a tenté d’obtenir des explications. En vain. Au rectorat, on se contente de lui répondre qu’il lui faut être patient.
En fait, après de multiples recherches, il a fini par découvrir que Parcoursup fonctionne prioritairement au sein d’une même académie. Ce qui signifie que, si les étudiants de Nantes -c’est l’université où il souhaite aller étudier- sont prioritaires et ont tous bénéficié de propositions, il n’en est pas de même pour les étudiants extérieurs. Et a fortiori pour ceux qui viennent des DOM et de la Réunion.
Si à une époque il y avait des quotas pour les étudiants DOMiens, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Victor, comme tous les autres étudiants de la Réunion, est condamné à attendre que les meilleures places aient été réparties et ils devront se contenter des miettes.
Ajoutez à cela qu’ils ne connaitront leurs affectations qu’au dernier moment. Impossible donc pour eux, et pour leurs parents, d’anticiper et de chercher un appartement et de le meubler.
Même si Parcoursup est à l’image de ce qui attend les élèves plus tard, et que c’est bien qu’on leur apprenne à lutter, à se battre, il est quand même regrettable que le ministère et les rectorats n’aient pas fait preuve de plus de pédagogie pour leur expliquer comment ça allait se passer. Et surtout, qu’on n’ait pas pris en compte que le parcours allait être beaucoup plus difficile pour les étudiants d’outremer que pour ceux qui habitent déjà dans l’académie.