Il y a un monde entre les belles paroles des politiques et la réalité.
Depuis le début des incidents à Mayotte, Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, ne cesse de mettre en avant la volonté du gouvernement de développer Mayotte, tout en promettant des millions pour résoudre les problèmes les plus urgents.
Pourtant, à y regarder de plus près, le gouvernement, son gouvernement, avait décidé de baisser de façon significative la participation de l’Etat à Mayotte en 2018.
Mayotte était le seul département français pour lequel on ait décidé une telle coupe des budgets.
Et ce n’était pas anodin : -7,1%, en comptant les charges de personnel des fonctionnaires de l’Etat, et -17,5% hors personnel, c’est-à-dire sur le développement pur.
Concrètement, ça donnait une diminution des autorisations d’engagements de l’Etat de 84 millions d’euros ! Dont 4 millions pour le seul secteur agricole. Et -60 millions en crédits de paiement.
Selon Le Journal de Mayotte qui rapporte ces chiffres, Annick Girardin, la ministre, aurait expliqué, pour justifier une telle baisse, que Mayotte manquait de projets. Une ineptie quand on voit le nombre de propositions qui sont bloquées par les services de l’Etat.
D’autant que selon un rapport d’experts commandé et remis à la Commission européenne, ce sont près de 2 milliards d’euros qu’il faudrait dépenser à Mayotte rien que pour rattraper le retard de l’ile en terme d’infrastructures et de services publics…
Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que le problème est le même à La Réunion, même si c’est dans des proportions moindres. On nous dit qu’il y a trop d’Etat à La Réunion ? Faux ! Dans quasiment tous les services, nous sommes en manque de fonctionnaires et très en retard par rapport aux moyennes métropolitaines quant au nombre de fonctionnaires par rapport à la population de notre île.
Les besoins sont criants en nombre de policiers, de personnels soignants, dans les tribunaux. J’en passe et des meilleurs.
Nous ne demandons pas que tout soit idéal, avec des services qui fonctionnent parfaitement. On sait que c’est impossible. Non, nous demandons simplement d’être traités comme la moyenne des départements métropolitains.
Est-ce trop demander ?
Depuis le début des incidents à Mayotte, Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, ne cesse de mettre en avant la volonté du gouvernement de développer Mayotte, tout en promettant des millions pour résoudre les problèmes les plus urgents.
Pourtant, à y regarder de plus près, le gouvernement, son gouvernement, avait décidé de baisser de façon significative la participation de l’Etat à Mayotte en 2018.
Mayotte était le seul département français pour lequel on ait décidé une telle coupe des budgets.
Et ce n’était pas anodin : -7,1%, en comptant les charges de personnel des fonctionnaires de l’Etat, et -17,5% hors personnel, c’est-à-dire sur le développement pur.
Concrètement, ça donnait une diminution des autorisations d’engagements de l’Etat de 84 millions d’euros ! Dont 4 millions pour le seul secteur agricole. Et -60 millions en crédits de paiement.
Selon Le Journal de Mayotte qui rapporte ces chiffres, Annick Girardin, la ministre, aurait expliqué, pour justifier une telle baisse, que Mayotte manquait de projets. Une ineptie quand on voit le nombre de propositions qui sont bloquées par les services de l’Etat.
D’autant que selon un rapport d’experts commandé et remis à la Commission européenne, ce sont près de 2 milliards d’euros qu’il faudrait dépenser à Mayotte rien que pour rattraper le retard de l’ile en terme d’infrastructures et de services publics…
Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que le problème est le même à La Réunion, même si c’est dans des proportions moindres. On nous dit qu’il y a trop d’Etat à La Réunion ? Faux ! Dans quasiment tous les services, nous sommes en manque de fonctionnaires et très en retard par rapport aux moyennes métropolitaines quant au nombre de fonctionnaires par rapport à la population de notre île.
Les besoins sont criants en nombre de policiers, de personnels soignants, dans les tribunaux. J’en passe et des meilleurs.
Nous ne demandons pas que tout soit idéal, avec des services qui fonctionnent parfaitement. On sait que c’est impossible. Non, nous demandons simplement d’être traités comme la moyenne des départements métropolitains.
Est-ce trop demander ?