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[L’édito de Pierrot Dupuy] Mayotte : Et maintenant voila la milice

Est-on vraiment en France, à Mayotte ? Je sais, la question peut vous paraître volontairement provocatrice. Mais on peut raisonnablement se la poser…   En me questionnant de la sorte, je ne fais pas allusion, à la polygamie qui, bien qu’interdite, continue de prospérer.   Ni du rôle des cadis, ces juges musulmans qui ont certes […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 20 mars 2018 à 09H59

[L'édito de Pierrot Dupuy] Mayotte : Et maintenant voila la miliceEst-on vraiment en France, à Mayotte ? Je sais, la question peut vous paraître volontairement provocatrice. Mais on peut raisonnablement se la poser…
 
En me questionnant de la sorte, je ne fais pas allusion, à la polygamie qui, bien qu’interdite, continue de prospérer.
 
Ni du rôle des cadis, ces juges musulmans qui ont certes perdu une grande partie de leurs pouvoirs depuis la départementalisation, mais qui continuent à opérer en tant qu’assesseurs dans les juridictions civiles de Mayotte. Bien que n’ayant plus de statut officiel, ils conservent une grande influence et il n’est pas rare que des Mahorais préfèrent encore aller les voir plutôt que le juge…
 
Je ne parle pas non plus de l’état-civil, plus qu’approximatif. Pas plus que du cadastre, à peine moins vétuste. Ni des routes ou des infrastructures, dignes d’un pays sous-développé.
 
Non, je fais allusion à ce qui se passe depuis quelques jours, depuis qu’un collectif des habitants du nord de Mayotte effectue des « rondes » avec une cagoule sur la tête, afin « d’arrêter les étrangers, comoriens et africains, présumés en situation irrégulière, et de les livrer à la gendarmerie.
 
Ces opérations ont déjà visé près d’une centaine d’étrangers.
 
Le collectif affirme par exemple avoir « intercepté une vedette » de migrants en situation irrégulière qui aurait accosté mercredi dans le nord et amené cinq personnes à la gendarmerie après avoir brûlé la barque.
 
Le plus grave dans l’affaire est qu’un des responsables de ce qu’il faut bien appeler une milice, affirme que la gendarmerie collabore avec eux. Ce que cette dernière dément, fort heureusement.
 
La ministre Annick Girardin, de son côté, condamne ce « genre de pratiques. Ca n’existe pas dans un département », a-t-elle réagi dans un communiqué. « J’ai pris des engagements en matière de sécurité. Ils sont tenus comme le prouvent les opérations de ces derniers jours. J’invite les habitants à laisser les forces de l’ordre faire leur travail », a-t-elle insisté.
 
Elle condamne, c’est bien. Mais ne pourrait-elle pas aussi s’interroger sur les raisons qui font qu’on en est arrivé à cette situation ? Annick Girardin et le gouvernement d’Emmanuel Macon semblent se bouger enfin pour Mayotte. Mais ils ne se sentent pas un peu responsables tous ses prédécesseurs, dont Ericka Bareigts, qui n’ont rien fait pour mettre réellement un terme à l’immigration clandestine massive à Mayotte, pas plus que pour renvoyer les clandestins chez eux ?
 
Ce sont eux, les vrais responsables de ce qui arrive aujourd’hui.

 

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