Le président de l’université, Frédéric Miranville, a présenté hier à la presse les nouveautés pour la rentrée, en application du Plan étudiants lancé par la ministre de l’Enseignement supérieur en octobre de l’an dernier.
Un des buts affichés est de faire diminuer le taux d’échec des étudiants en fin de 1ère année à l’université de la Réunion, un des plus mauvais de France avec un taux avoisinant les 70%.
Oui, vous avez bien entendu, 7 étudiants sur 10 abandonnent leurs études avant la fin de la 1ère année, sans aucun diplôme. Une année de perdue, donc.
Pour faire diminuer ce chiffre, l’université a mis en place ce qu’on appelle un parcours adapté, qui va permettre à l’étudiant qui le souhaite de faire en deux ans ce que les autres feront en un an, avec un accompagnement renforcé.
Ensuite, grâce au fameux Parcours Sup, la plate-forme destinée à canaliser les inscriptions des étudiants, le ministère espère que l’on évitera les aberrations consistant par exemple pour un lycéen ayant obtenu un Bac littéraire de s’inscrire dans une discipline scientifique.
Tout cela est bel et bien. Mais je crains qu’on ne passe à côté de l’essentiel. Et tant que l’on ne traitera pas le mal à la racine, Frédéric Miranville, et ses successeurs, continueront à faire des conférences de presse tous les ans pour présenter de nouvelles mesures… Le taux d’échec ne baissera malheureusement pas.
Alors, où se situe le problème, me direz-vous ? A mon sens, incontestablement dans le niveau des étudiants qui s’inscrivent en 1ère année.
Quand j’ai repris mes études de licence et de maîtrise de Droit, il y a de cela quelques années, j’avais été frappé par deux choses : le niveau incontestablement très très bon de quelques étudiants. J’ai bien dit quelques, qui pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main. Lesquels ont d’ailleurs effectué un parcours professionnel brillant par la suite. S’ils m’écoutent, ils se reconnaitront.
Il y avait ensuite une bonne moitié qui avait un niveau correct
Mais il y avait malheureusement au moins un tiers de la promotion, si ce n’est plus, qui n’avait malheureusement rien à faire en Licence, et encore moins en Maîtrise. Et qui pourtant était là. Et le comble, c’est que certains ont été reçus à leur Maîtrise !
Je me souviens en particulier de deux étudiantes qui avaient du mal à comprendre ce que les professeurs racontaient. J’ai eu l’occasion de lire les notes qu’elles prenaient pendant les cours. Un charabia totalement incompréhensible. Et pourtant elles ont toutes les deux été reçues à leur Maîtrise !
Et le problème, à mon sens, se situe encore en amont. Au niveau du Bac. Depuis que Jack Lang a décrété que 80% d’une classe d’âge devait avoir le Bac, ce diplôme a été dévalué. Les recteurs n’hésitent plus à ordonner aux professeurs d’augmenter les notes des plus mauvais élèves, de façon à rentrer dans cette statistique.
On aurait pu contourner le problème en instaurant une sélection à l’entrée de l’université. Une bonne partie des étudiants s’y oppose farouchement. Je vous laisse deviner laquelle. Sûrement pas les plus travailleurs.
Tant que ce problème-là ne sera pas résolu, il ne faudra pas espérer de meilleurs résultats à l’université. Sauf à truquer les chiffres, comme pour le Bac !
Un des buts affichés est de faire diminuer le taux d’échec des étudiants en fin de 1ère année à l’université de la Réunion, un des plus mauvais de France avec un taux avoisinant les 70%.
Oui, vous avez bien entendu, 7 étudiants sur 10 abandonnent leurs études avant la fin de la 1ère année, sans aucun diplôme. Une année de perdue, donc.
Pour faire diminuer ce chiffre, l’université a mis en place ce qu’on appelle un parcours adapté, qui va permettre à l’étudiant qui le souhaite de faire en deux ans ce que les autres feront en un an, avec un accompagnement renforcé.
Ensuite, grâce au fameux Parcours Sup, la plate-forme destinée à canaliser les inscriptions des étudiants, le ministère espère que l’on évitera les aberrations consistant par exemple pour un lycéen ayant obtenu un Bac littéraire de s’inscrire dans une discipline scientifique.
Tout cela est bel et bien. Mais je crains qu’on ne passe à côté de l’essentiel. Et tant que l’on ne traitera pas le mal à la racine, Frédéric Miranville, et ses successeurs, continueront à faire des conférences de presse tous les ans pour présenter de nouvelles mesures… Le taux d’échec ne baissera malheureusement pas.
Alors, où se situe le problème, me direz-vous ? A mon sens, incontestablement dans le niveau des étudiants qui s’inscrivent en 1ère année.
Quand j’ai repris mes études de licence et de maîtrise de Droit, il y a de cela quelques années, j’avais été frappé par deux choses : le niveau incontestablement très très bon de quelques étudiants. J’ai bien dit quelques, qui pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main. Lesquels ont d’ailleurs effectué un parcours professionnel brillant par la suite. S’ils m’écoutent, ils se reconnaitront.
Il y avait ensuite une bonne moitié qui avait un niveau correct
Mais il y avait malheureusement au moins un tiers de la promotion, si ce n’est plus, qui n’avait malheureusement rien à faire en Licence, et encore moins en Maîtrise. Et qui pourtant était là. Et le comble, c’est que certains ont été reçus à leur Maîtrise !
Je me souviens en particulier de deux étudiantes qui avaient du mal à comprendre ce que les professeurs racontaient. J’ai eu l’occasion de lire les notes qu’elles prenaient pendant les cours. Un charabia totalement incompréhensible. Et pourtant elles ont toutes les deux été reçues à leur Maîtrise !
Et le problème, à mon sens, se situe encore en amont. Au niveau du Bac. Depuis que Jack Lang a décrété que 80% d’une classe d’âge devait avoir le Bac, ce diplôme a été dévalué. Les recteurs n’hésitent plus à ordonner aux professeurs d’augmenter les notes des plus mauvais élèves, de façon à rentrer dans cette statistique.
On aurait pu contourner le problème en instaurant une sélection à l’entrée de l’université. Une bonne partie des étudiants s’y oppose farouchement. Je vous laisse deviner laquelle. Sûrement pas les plus travailleurs.
Tant que ce problème-là ne sera pas résolu, il ne faudra pas espérer de meilleurs résultats à l’université. Sauf à truquer les chiffres, comme pour le Bac !