Je ne devrais pas, mais j’ai presque envie de plaindre le propriétaire de la maison de l’horreur, celle située chemin Maniron dans les hauts de l’Etang Salé.
Alors que la mairie avait dans un premier temps fait savoir que la maison disposait d’un permis de construire en bonne et due forme, voilà que le Quotidien de vendredi révèle qu’elle n’en possédait en fait aucun.
Comme beaucoup de propriétaires à la Réunion, celui du terrain du Maniron a souhaité augmenter ses revenus en y construisant une maison, non loin de celle qu’il occupait.
Sur un strict plan administratif, il en avait le droit puisque la construction qu’il envisageait se situait en lisière de la zone bleue du plan d’occupation des sols, dans une zone d’aléa moyen » pour les mouvements de terrain.
Ce qui lui a permis d’obtenir dans un premier temps, en 2004, un permis de construire de la mairie de l’Etang Salé. Là où ça a posé problème, c’est que la surface au sol n’était pas suffisante. Si la mairie avait accordé une dérogation, celle-ci a été cassée par la sous-préfecture de Saint-Paul lors du contrôle de la légalité.
Cette absence de permis n’a pas arrêté le propriétaire qui n’a pas voulu renoncer pour si peu à une rentrée de revenus non négligeables. Il a donc construit la maison quand même.
Comment a-t-il pu le faire ? Bonne question. On sait que les maires ferment souvent les yeux, surtout en période électorale. Or, on est presque tout le temps en période électorale à la Réunion… Il n’y a qu’à voir le nombre de maisons sans permis pour prendre conscience du problème.
Tout aurait pu continuer comme ça, sans autres difficultés.
Il a fallu que Fakir passe par là et arrose les hauts de l’ile avec des pluies diluviennes, qui venaient s’ajouter à des jours et des jours de pluie au cours des dernières semaines. Et ce fut le drame que l’on connait, qui a emporté dans la fleur de l’âge deux pauvres jeunes gens qui ne demandaient qu’à vivre et à profiter de la vie qui s’ouvrait devant eux.
Pourquoi je disais que je plaignais le propriétaire ? Parce qu’il n’imagine même pas les problèmes qui vont s’abattre sur lui. Si plainte des parents il y a, et on imagine mal comment il pourrait ne pas y en avoir, sa vie va devenir un enfer. Il va probablement être condamné. Peut-être à de la prison, et si c’est le cas, ce sera probablement avec du sursis. Mais surtout, il va devoir indemniser les parents des deux victimes. Et comme aucune assurance n’acceptera de prendre en charge les frais, du fait de l’absence de permis, j’ai bien peur qu’il ne soit obligé de vendre la maison en cause, et peut-être même celle dans laquelle il habite, pour payer ce qui va lui être réclamé.
Mais comme à toute chose, malheur est bon, peut-être cela servira-t-il de leçon à tous ces propriétaires qui n’hésitent pas à construire sans permis. Au moins maintenant, ils ne pourront plus dire qu’ils ne connaissaient pas les risques qu’ils encourent…
Alors que la mairie avait dans un premier temps fait savoir que la maison disposait d’un permis de construire en bonne et due forme, voilà que le Quotidien de vendredi révèle qu’elle n’en possédait en fait aucun.
Comme beaucoup de propriétaires à la Réunion, celui du terrain du Maniron a souhaité augmenter ses revenus en y construisant une maison, non loin de celle qu’il occupait.
Sur un strict plan administratif, il en avait le droit puisque la construction qu’il envisageait se situait en lisière de la zone bleue du plan d’occupation des sols, dans une zone d’aléa moyen » pour les mouvements de terrain.
Ce qui lui a permis d’obtenir dans un premier temps, en 2004, un permis de construire de la mairie de l’Etang Salé. Là où ça a posé problème, c’est que la surface au sol n’était pas suffisante. Si la mairie avait accordé une dérogation, celle-ci a été cassée par la sous-préfecture de Saint-Paul lors du contrôle de la légalité.
Cette absence de permis n’a pas arrêté le propriétaire qui n’a pas voulu renoncer pour si peu à une rentrée de revenus non négligeables. Il a donc construit la maison quand même.
Comment a-t-il pu le faire ? Bonne question. On sait que les maires ferment souvent les yeux, surtout en période électorale. Or, on est presque tout le temps en période électorale à la Réunion… Il n’y a qu’à voir le nombre de maisons sans permis pour prendre conscience du problème.
Tout aurait pu continuer comme ça, sans autres difficultés.
Il a fallu que Fakir passe par là et arrose les hauts de l’ile avec des pluies diluviennes, qui venaient s’ajouter à des jours et des jours de pluie au cours des dernières semaines. Et ce fut le drame que l’on connait, qui a emporté dans la fleur de l’âge deux pauvres jeunes gens qui ne demandaient qu’à vivre et à profiter de la vie qui s’ouvrait devant eux.
Pourquoi je disais que je plaignais le propriétaire ? Parce qu’il n’imagine même pas les problèmes qui vont s’abattre sur lui. Si plainte des parents il y a, et on imagine mal comment il pourrait ne pas y en avoir, sa vie va devenir un enfer. Il va probablement être condamné. Peut-être à de la prison, et si c’est le cas, ce sera probablement avec du sursis. Mais surtout, il va devoir indemniser les parents des deux victimes. Et comme aucune assurance n’acceptera de prendre en charge les frais, du fait de l’absence de permis, j’ai bien peur qu’il ne soit obligé de vendre la maison en cause, et peut-être même celle dans laquelle il habite, pour payer ce qui va lui être réclamé.
Mais comme à toute chose, malheur est bon, peut-être cela servira-t-il de leçon à tous ces propriétaires qui n’hésitent pas à construire sans permis. Au moins maintenant, ils ne pourront plus dire qu’ils ne connaissaient pas les risques qu’ils encourent…