Et si la réforme de la SNCF, avec notamment la remise en cause du statut des cheminots, n’était qu’un tour de chauffe pour le gouvernement, une sorte d’entrainement, avant la remise en cause de la sur-rémunération des fonctionnaires dans les DOM ?
Comme le statut des employés de la SNCF, la sur-rémunération des fonctionnaires apparaissait jusqu’ici comme un sujet tabou. Beaucoup pensent, depuis longtemps, qu’il faudrait revenir sur cet avantage d’un autre âge, mais ils sont tout autant à penser que personne n’osera toucher à ce privilège, pour ne pas revivre la paralysie des DOM, comme lors de la fameuse grève des fonctionnaires en 1997 à La Réunion.
Régulièrement, la Cour des Comptes préconise une remise en cause de cette sur-rémunération qui représente, rappelons-le, une augmentation de 53% du traitement de base brut à la Réunion, alors que selon l’INSEE, l’écart de prix avec la métropole ne serait que de 7,1%.
Selon la Cour des Comptes, 160.000 fonctionnaires seraient concernés par cette sur-rémunération, pour un coût estimé de 1,2 milliard d’euros.
1,2 milliard, ce n’est pas rien quand on sait que le gouvernement est déterminé à restreindre les dépenses, au point qu’il n’a pas hésité à mécontenter les retraités, qui avaient pourtant voté Macron à plus de 70%, en augmentant la CSG de 1,7 point, pour économiser quelques centaines de malheureux millions d’euros.
Et si Macron, avec sa formule consistant à ne réserver le nouveau statut des cheminots qu’aux nouveaux embauchés, avait inventé la formule magique lui permettant de mettre un terme à la sur-rémunération ?
Que se passerait-il demain si le gouvernement annonçait par exemple que tous les fonctionnaires embauchés dans les DOM à compter du 1er janvier 2019 ne bénéficieraient plus des 53% de sur-rémunération, mais de seulement 7% correspondant au montant réel du différentiel de coût de la vie entre la métropole et La Réunion ?
Tout en maintenant la sur-rémunération de 53% pour tous les fonctionnaires embauchés avant cette date ?
Assisterait-on à une grève aussi massive des fonctionnaires qu’en 1997, sachant que ceux qui seraient susceptibles de cesser le travail ne seraient pas eux-mêmes concernés par la mesure puisqu’elle ne s’appliquera qu’aux nouveaux embauchés ?
Et les syndicats, prendraient-ils le risque d’appeler à une grève dure si, entre-temps, la grève de la SNCF avait fini par faire pschitt et qu’ils avaient dû admettre leur défaite en appelant les cheminots à reprendre le travail ?
Gageons qu’après avoir écouté cet édito, les fonctionnaires de La Réunion suivront avec encore plus d’attention l’issue de la grève des cheminots en métropole…
Comme le statut des employés de la SNCF, la sur-rémunération des fonctionnaires apparaissait jusqu’ici comme un sujet tabou. Beaucoup pensent, depuis longtemps, qu’il faudrait revenir sur cet avantage d’un autre âge, mais ils sont tout autant à penser que personne n’osera toucher à ce privilège, pour ne pas revivre la paralysie des DOM, comme lors de la fameuse grève des fonctionnaires en 1997 à La Réunion.
Régulièrement, la Cour des Comptes préconise une remise en cause de cette sur-rémunération qui représente, rappelons-le, une augmentation de 53% du traitement de base brut à la Réunion, alors que selon l’INSEE, l’écart de prix avec la métropole ne serait que de 7,1%.
Selon la Cour des Comptes, 160.000 fonctionnaires seraient concernés par cette sur-rémunération, pour un coût estimé de 1,2 milliard d’euros.
1,2 milliard, ce n’est pas rien quand on sait que le gouvernement est déterminé à restreindre les dépenses, au point qu’il n’a pas hésité à mécontenter les retraités, qui avaient pourtant voté Macron à plus de 70%, en augmentant la CSG de 1,7 point, pour économiser quelques centaines de malheureux millions d’euros.
Et si Macron, avec sa formule consistant à ne réserver le nouveau statut des cheminots qu’aux nouveaux embauchés, avait inventé la formule magique lui permettant de mettre un terme à la sur-rémunération ?
Que se passerait-il demain si le gouvernement annonçait par exemple que tous les fonctionnaires embauchés dans les DOM à compter du 1er janvier 2019 ne bénéficieraient plus des 53% de sur-rémunération, mais de seulement 7% correspondant au montant réel du différentiel de coût de la vie entre la métropole et La Réunion ?
Tout en maintenant la sur-rémunération de 53% pour tous les fonctionnaires embauchés avant cette date ?
Assisterait-on à une grève aussi massive des fonctionnaires qu’en 1997, sachant que ceux qui seraient susceptibles de cesser le travail ne seraient pas eux-mêmes concernés par la mesure puisqu’elle ne s’appliquera qu’aux nouveaux embauchés ?
Et les syndicats, prendraient-ils le risque d’appeler à une grève dure si, entre-temps, la grève de la SNCF avait fini par faire pschitt et qu’ils avaient dû admettre leur défaite en appelant les cheminots à reprendre le travail ?
Gageons qu’après avoir écouté cet édito, les fonctionnaires de La Réunion suivront avec encore plus d’attention l’issue de la grève des cheminots en métropole…