A la Réunion, nous marchons vraiment sur la tête ! Alors que l’objectif affiché est soi-disant d’attirer le maximum de touristes à La Réunion, dans le but de créer des emplois, ce dont nous avons vraiment besoin, on dirait que nous prenons un malin plaisir à tout faire pour les dégouter de venir.
Nous avons la chance d’avoir un des volcans les plus actifs au monde. Un de ceux les plus faciles d’accès, un des plus spectaculaires.
Partout ailleurs dans le monde, les autorités se seraient toutes donné la main pour le mettre en valeur, en faciliter l’accès au public.
A La Réunion, tout le monde se regarde en chien de faïence, chacun essaie de refiler la patate chaude à son voisin et, au bout du compte, rien n’est fait.
Depuis le début de l’éruption il y a presque une semaine, ce sont d’interminables files de voitures qui sont bloquées par les embouteillages pour arriver au parking de Foc-Foc.
La cause ? Une route trop étroite, des parkings sont petits mais surtout des abrutis, passez-moi l’expression, qui se garent n’importe où, n’importe comment, qui empiètent sur la chaussée déjà trop petite, empêchant les voitures de se croiser dans de bonnes conditions.
Autre explication : les flots de voitures descendant du Pas de Bellecombe refusent le passage à ceux qui sortent du parking de Foc Foc, et il n’est pas rare que certains soient bloqués entre deux et trois heures dans les embouteillages, mais aussi dans le froid.
Alors, me direz-vous, pourquoi n’y a-t-il pas quelques gendarmes sur place pour réguler la circulation ? La réponse vous est apportée dans le JIR d’hier.
Selon un officier supérieur, la gendarmerie n’a pas à gérer la circulation des véhicules sur une route forestière. Selon lui, elle a pour mission d’intervenir pour rétablir l’ordre en cas de trouble. Or, toujours selon lui, « les embouteillages et ralentissements ne constituent pas un trouble ».
Au Parc national, à l’ONF ou encore à la CASUD ou à la commune du Tampon de réaliser les aménagements nécessaires et adaptés à ce type de situations.
Peut-être. Mais que fait-on en attendant ? Là encore cet officier supérieur à la solution : Il en appelle au sens des responsabilités des Réunionnais. Ben voyons… Il ne s’appellerait pas Ponce Pilate, ce gendarme ?
Petite question à ce gendarme, et accessoirement au Préfet qui, jusqu’à preuve du contraire, représente l’Etat dans le département : Qui serait tenu pour responsable si demain, d’aventure, ce que nous ne souhaitons bien évidemment pas, un automobiliste venait à faire une crise cardiaque de nuit dans son véhicule ou sur le sentier ? Et alors donc que l’hélicoptère ne pourrait intervenir, et que les embouteillages empêcheraient aux secours de se rendre sur les lieux ?
Qu’ils y réfléchissent…