Je ne sais pas si vous avez attendu 23h, jeudi soir, pour regarder l’intervention de Nicolas Sarkozy dans le journal télévisé de TF1.
Comme toujours en pareil cas, ses inconditionnels en sont ressortis convaincus de son innocence, et ceux qui ne l’aiment pas encore plus certains de sa culpabilité.
Pour ma part, j’en reste sur un sentiment très mitigé.
Si j’ai été sensible à la force de conviction et à l’art oratoire de l’ancien avocat, j’avoue en être ressorti avec beaucoup plus de doutes quant au fond du dossier.
Deux ou trois exemples.
Nicolas Sarkozy a affirmé avec force que le document produit par Médiapart en date du 10 décembre 2006, et dans lequel le chef des services de renseignements libyen affirme que « le régime va appuyer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy pour 50 millions d'euros », était un faux. Et que la justice lui avait donné raison sur ce point. Faux ! Justement, la Justice l’a débouté deux fois, en 1ère instance et en appel, au point que Nicolas Sarkozy a été obligé de se pourvoir en cassation…
De même, Nicolas Sarkozy fait mine de s’étonner que l’on puisse donner du crédit aux accusations de Ziad Takieddine, un "escroc", un "déséquilibré", un "sinistre individu". Possible, voire même probable. Mais comment, dans ces conditions, le même Nicolas Sarkozy a-t-il pu accepter d’en faire le représentant de la France dans de nombreuses affaires ? Et notamment dans celle dite des sous-marins de Karachi, dans laquelle les juges financiers ont démontré que près de 327 millions d'euros de commissions avaient été versés à des intermédiaires. Avec probablement des rétro-commissions en direction d’hommes politiques français. Dans ce dossier, six protagonistes sont dans l'attente de leur procès dont un certain Thierry Gaubert, alors membre du cabinet du ministre du Budget Nicolas Sarkozy.
Enfin, ultime argument : « Comment peut-on dire que j'ai favorisé les intérêts de l'Etat libyen ? C'est moi qui ai obtenu le mandat de l'ONU pour frapper l'Etat libyen de Kadhafi », avance Nicolas Sarkozy. Là aussi, il nous prend pour des imbéciles. S’il s’est certes fâché avec le dictateur libyen, sur la fin, on ne saurait oublier la lune de miel qu’il a vécue au début de son quinquennat avec le Guide libyen. En l’aidant notamment à revenir dans le concert des nations civilisées, alors qu’il était totalement blacklisté après notamment l’attentat contre le DC10 d’UTA.
Tout ça pour dire quoi ? Que c’est une bonne chose que Nicolas Sarkozy ait été mis en examen. Mieux, je souhaite que tout ça se termine par un procès en bonne et due forme. Un procès public, où tous les arguments seront sur la table et où tout le monde pourra se faire sa propre opinion. S’il est innocent, il sera acquitté, mais s’il est coupable, il sera condamné.
Comme toujours en pareil cas, ses inconditionnels en sont ressortis convaincus de son innocence, et ceux qui ne l’aiment pas encore plus certains de sa culpabilité.
Pour ma part, j’en reste sur un sentiment très mitigé.
Si j’ai été sensible à la force de conviction et à l’art oratoire de l’ancien avocat, j’avoue en être ressorti avec beaucoup plus de doutes quant au fond du dossier.
Deux ou trois exemples.
Nicolas Sarkozy a affirmé avec force que le document produit par Médiapart en date du 10 décembre 2006, et dans lequel le chef des services de renseignements libyen affirme que « le régime va appuyer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy pour 50 millions d'euros », était un faux. Et que la justice lui avait donné raison sur ce point. Faux ! Justement, la Justice l’a débouté deux fois, en 1ère instance et en appel, au point que Nicolas Sarkozy a été obligé de se pourvoir en cassation…
De même, Nicolas Sarkozy fait mine de s’étonner que l’on puisse donner du crédit aux accusations de Ziad Takieddine, un "escroc", un "déséquilibré", un "sinistre individu". Possible, voire même probable. Mais comment, dans ces conditions, le même Nicolas Sarkozy a-t-il pu accepter d’en faire le représentant de la France dans de nombreuses affaires ? Et notamment dans celle dite des sous-marins de Karachi, dans laquelle les juges financiers ont démontré que près de 327 millions d'euros de commissions avaient été versés à des intermédiaires. Avec probablement des rétro-commissions en direction d’hommes politiques français. Dans ce dossier, six protagonistes sont dans l'attente de leur procès dont un certain Thierry Gaubert, alors membre du cabinet du ministre du Budget Nicolas Sarkozy.
Enfin, ultime argument : « Comment peut-on dire que j'ai favorisé les intérêts de l'Etat libyen ? C'est moi qui ai obtenu le mandat de l'ONU pour frapper l'Etat libyen de Kadhafi », avance Nicolas Sarkozy. Là aussi, il nous prend pour des imbéciles. S’il s’est certes fâché avec le dictateur libyen, sur la fin, on ne saurait oublier la lune de miel qu’il a vécue au début de son quinquennat avec le Guide libyen. En l’aidant notamment à revenir dans le concert des nations civilisées, alors qu’il était totalement blacklisté après notamment l’attentat contre le DC10 d’UTA.
Tout ça pour dire quoi ? Que c’est une bonne chose que Nicolas Sarkozy ait été mis en examen. Mieux, je souhaite que tout ça se termine par un procès en bonne et due forme. Un procès public, où tous les arguments seront sur la table et où tout le monde pourra se faire sa propre opinion. S’il est innocent, il sera acquitté, mais s’il est coupable, il sera condamné.